La guerre des nerfs reprend entre Washington et Téhéran
Nora Bendari
Depuis l’accession de Joe Biden au pouvoir aux Etats-Unis, le débat a repris sur le retour de Washington à l’accord sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions économiques imposées à l’Iran, chaque pays voulant imposer ses conditions pour le retour à la table des négociations, et cherchant à faire pression sur l’autre partie.
La dernière pression s’est manifestée par la présentation de deux nouveaux projets de lois par les chefs du parti républicain au Congrès, visant à l’imposition de sanctions économiques aux milicesiraniennes en Irak et en Syrie, en classant les groupes armés soutenus par l’Iran en Irak parmi les organisations terroristes, et en imposant des sanctions nouvelles à nombre d’Iraniens, dont le guide Ali Khamenei, accusé de violations des droits de l’homme en Iran, selon le journal Washington Free Beacon.
Le journal américain affirme que l’administrationaméricaine vise à travers ces deux projets à faire revenir l’Iran à la table des négociations, et à prouver que l’administration Biden est capable d’imposer des sanctions à l’Iran à tout moment.
De son côté, le Guide suprême Ali Khamenei, a déclaré le 21 mars : “Les Américains doivent lever les sanctions avant de revenir à l’accord”.
Il a poursuivi en disant que l’engagement des Etats-Unis vis-à-vis de l’accord était de l’encre sur du papier, et que malgré cela, l’Iran avait respecté tousses engagements.
Quant au spécialiste de l’Iran Mohammad al-Abbadi, il a expliqué que le fait que certainsresponsables de l’administration Biden parlent de négociations sans conditions avait pour but de créerun certain équilibre, Washington voulant montrerque la carte des sanctions était toujours disponiblepour s’opposer au soutien permanent de l’Iran aux milices terroristes dans la région.