Des Egyptiens que j’ai connus à Paris « Ma sœur Françoise » ou l’ambassadrice alexandrine du cœur
Les Causeries du vendredi à Paris (28)
Des Egyptiens que j’ai connus à Paris
« Ma sœur Françoise » ou l’ambassadrice alexandrine du cœur.
« Qui ne connaît pas Toy Bruck à Paris ? " ce n’est pas le titre d’un film mais l’exclamation, il y a trente ans, du chanteur français d’origine alexandrine Georges Moustaki lorsqu’il découvrit que je ne la connaissais pas.
je l’ai rencontrée, par la suite, alors qu’elle donnait – et continue de donner – des conférences à un groupe d'anciens Alexandrins. Ils se rappellent leurs jours heureux à unel’époque, malheureusement révolue, du cosmopolitisme, telle que racontée avec génie par Ibrahim Abdel Maguid et avant lui, le grand Ossama Anouar Okacha, et avant eux, l’architecte Mohammad Awad.
Après la publication de mon livre « Les Sept secrets de la Bibliothèque d’Alexandrie », en 2002, elle m’a invité à donner une conférence après laquelle nous sommes devenus des amis inséparables, au point que certains pensaient qu’elle était ma sœur . Ainsi, nous continuons à nous appeler « mon frère » et « ma sœur » jusqu’aujourd’hui.
Son vrai prénom est Françoise, et elle voue un amour sincère et sentimental à l’Egypte en général et à Alexandrie en particulier. Elle n’a pas oublié les noms des familles, des enfants et petits-enfants vivant en dehors d’Egypte depuis qu’ils ont quitté leur pays pour des raisons politiques en 1956. Elle a des amis et connaissances de renommée dont l'eternel souriant Victor Dali. Ce grand humaniste a regroupé dans une même association tous les Français d’origine juive égyptienne et a tissé des liens d’amitié et d’humanisme avec les famille d’hier et les amis d’aujourd’hui. Lorsque le gouvernement égyptien s’est lancé dans la restauration de la synagogue de Hanabi à Alexandrie, Victor et Toy Bruck ont organisé un voyage qui était la meilleure preuve de la tolérance de l’Etat égyptien et sa volonté sa réconciliation avec ses citoyens de toutes les religions.
Avant eux, il faut mentionner aussi les efforts d’Yves Fédida qui allaient dans le même sens avec patience et fraternité.
L’histoire des grandes familles juives devrait être encore réécrite parce que dans leur majorité, elles sont nos ambassadeurs à l’étranger et on pourrait les appeler « les ambassadeurs du cœur ».
Salutations à la sœur alexandrine Françoise ou Toy et à tout ambassadeur égyptien du cœur à l’étranger.