La blessure somalienne qui ne se cicatrise pas: attaques et crises politiques font échec au rêve de la stabilité
Nora Bendari
La Somalie continue de souffrir des attaques sanglantesdes Chébabs et du conflit politique actuel entre le président sortant Mohammad Abdallah Farmajo et l’opposition.
C’est ainsi qu’une voiture piégée a explosé à proximitéd’un restaurant populaire de la capitale le 5 mars dernier, faisant 20 victimes et blessant 30 autres personnes.
Le bruit de l’explosion, qui a eu lieu à proximité du port principal de la capitale, a été entendu dans les tous les coins de la ville et un officier de police allemand a affirméà l’agence d’informations allemande que toutes les victimes étaient des civils.
C’est la seconde fois que ce restaurant connu, fréquentépar les employés du gouvernement, les agents de sécuritéet les habitants de la capitale, est victime d’une attaquesuicide.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais la police somalienne le mouvement terroriste des Chébabs, qui a mené en février diverses attaques semblables en Somalie.
Notons que peu avant l’attaque, des hommes armés des Chébabs avaient attaqué une prison de la ville de Bosassodans la province du Somaliland, tuant au moins huitgardiens, et provoquant la fuite de nombre de prisonniers.
Ces attaques surviennent alors que le chaos règne enSomalie, après que les forces d’opposition eurentparticipé à des marches de protestation contre le retard dans l’organisation des élections présidentielles, ce qui a provoqué une crise constitutionnelle.
Ce retard est dû à l’échec du président Farmajo et des dirigeants des provinces fédérales à résoudre leursdifférends sur la façon de tenir les élections, après la fin des espoirs de tenir les premières élections au suffrage direct depuis 1969, sur fonds de problèmes sécuritaires et politiques.