Publié par CEMO Centre - Paris
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Yémen: L'Arabie propose un cessez-le-feu, les Houthis sceptiques

lundi 22/mars/2021 - 10:23
La Reference
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Reuters : L'Arabie saoudite a présenté lundi un nouveau plan visant à mettre fin au conflit au Yémen, prévoyant un cessez-le-feu national et la réouverture des liaisons maritimes et aériennes, mais les rebelles Houthis ont jugé la proposition insuffisante pour lever le blocus qui les vise.

Cette initiative, annoncée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane Al Saoud, prévoit la réouverture de l'aéroport de la capitale Sanaa et l'autorisation des importations alimentaires et de carburant via le port de Hodeïdah, deux infrastructures contrôlées par les Houthis.

Il prévoit également la reprise des négociations politiques entre le gouvernement yéménite - soutenu par Ryad - et le mouvement Houthi - aligné sur Téhéran - et entrerait en vigueur, selon le ministre, dès son acceptation par les parties yéménites.

Saluée par les Nations unies, cette proposition a également été bien accueillie par le gouvernement yéménite dans un communiqué émanant du ministère des Affaires étrangères, basé à Aden, port du sud-ouest du pays.

Les Houthis ont en revanche estimé que ce projet ne proposait "rien de neuf", dans la mesure où il ne répondait pas à leur demande d'une levée complète du blocus sur l'aéroport de Sanaa et le port de Hodeïdah.

"Nous escomptions que l'Arabie saoudite annonce la fin du blocus des ports et des aéroports et une initiative visant à permettre aux 14 navires retenus par la coalition d'accoster", a déclaré à Reuters le négociateur en chef des Houthis, Mohamed Abdoulsalam.

"L'ouverture des aéroports et des ports est un droit humanitaire et ne devrait pas être utilisé comme instrument de pression", a-t-il ajouté en précisant que les discussions avec les Saoudiens, avec les Etats-Unis, et avec le sultanat d'Oman, qui fait office de médiateur, se poursuivraient pour tenter de parvenir à un accord de paix.

La proposition saoudienne ne précise pas quelles seraient les liaisons autorisées vers l'aéroport de Sanaa, ni si les importations alimentaires et de carburant au niveau du port de Hodeïda seraient soumises à des autorisations préalables supplémentaires, en plus des inspections déjà réalisées à Djibouti sous l'égide de l'Onu.


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