L'UE pointe AstraZeneca du doigt dans son différend avec Londres sur les vaccins
"Ce n'est pas la faute du Royaume-Uni, ce n'est pas la faute de l'UE", a dit un haut responsable de l'Union. "Chacun doit trouver un accord avec une entreprise qui a survendu sa capacité de production. AstraZeneca doit livrer les doses à ses clients de l'UE."
Les dirigeants des 27 pays de l'Union doivent débattre jeudi, lors d'un conseil européen en ligne, de l'éventualité d'une interdiction des exportations de vaccins de l'UE vers la Grande-Bretagne.
Dimanche, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'est entretenu au téléphone avec le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel, pour tenter d'éviter une telle issue.
Le porte-parole de Boris Johnson s'est refusé à dire si Londres envisageait des mesures de représailles.
"Je ne vais pas entrer dans des hypothèses mais notre position est claire: nous ne voulons pas voir certains pays mettre en place des restrictions à l'export sur les vaccinations", a-t-il dit.
Selon AstraZeneca, le Royaume-Uni s'appuie sur une clause de son contrat de fourniture qui empêche les exportations de son vaccin tant que le marché britannique n'est pas intégralement approvisionné, explique l'UE.
La Commission européenne, qui a coordonné les commandes de vaccins pour les 27 pays de l'Union, met en avant l'exigence de réciprocité en soulignant que l'UE a exporté quelque 35 millions de doses depuis fin janvier, dont dix millions vers la Grande-Bretagne, alors que cette dernière n'en a exporté aucune.