Publié par CEMO Centre - Paris
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Communiqué des AE:L'Egypte refuse la politique éthiopienne du fait acquis

vendredi 19/mars/2021 - 07:51
La Reference
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Commentant les déclarations du ministre éthiopien des Affaires étrangères et de l'Irrigation lors de la conférence tenue à Addis-Abeba mercredi, à l'occasion du 10e anniversaire du lancement du barrage de la Renaissance éthiopienne, l'Ambassadeur Ahmed Hafez, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que ces déclarations confirmaient l'intention de l'Éthiopie d'achever le remplissage du grand barrage de la Renaissance éthiopienne même si aucun accord n'est signé sur les règles de remplissage et d'exploitation du barrage, lit-on sur la page du ministère des Affaires Etrangères. 

Cela révèle une fois de plus l'intention et le désir de l'Éthiopie d'imposer un fait accompli aux deux pays en aval, ce que l'Égypte rejette catégoriquement en raison de la menace qu’il représente pour les intérêts des peuples égyptien et soudanais et de l'impact de ces mesures unilatérales sur la sécurité et la stabilité dans la région. 

Le porte-parole a ajouté qu'il était regrettable que les responsables éthiopiens utilisent le langage de la souveraineté dans leurs conversations sur l'exploitation des ressources d'un fleuve qui traverse les frontières, car les fleuves internationaux sont une propriété commune des États riverains et il n'est pas permis d'étendre sa souveraineté ou chercher à les monopoliser. 

 Il devait plutôt utiliser ces ressources naturelles pour servir les peuples des pays qui les partagent sur la base des règles du droit international, dont les plus importants sont les principes de coopération, d'équité et de non- préjudice. 

Le porte-parole a également indiqué que les déclarations éthiopiennes ont été publiées à un moment où la République démocratique du Congo qui a assumé la présidence de l'Union africaine, déploie des efforts appréciables pour relancer la voie des négociations et parvenir à un accord avant la prochaine saison des inondations. Ce qui reflète l'absence de volonté politique auprès de la partie éthiopienne de négocier afin de parvenir à un règlement de la crise du barrage de la Renaissance. 

Et d'ajouter que l'Égypte et le Soudan ont souligné l'importance d'une participation active de la communauté internationale aux négociations menées par la République démocratique du Congo à travers un quatuor international qui comprend les États-Unis, l'Union européenne et les Nations Unies, afin d'assurer l'efficacité du processus de négociation et d'aider les trois pays à parvenir à un accord sur le Barrage de la Renaissance dans les mois à venir. 


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