Un rapport révèle le non respect par Erdogan de ses engagements vis-à-vis des Nations unies
Un an après le début de l’examen du dossier turc devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, la Fondation Maat pour la paix, le développement et les droits
de l’homme a publié un nouveau rapport sous le titre “un an après le début de l’examen: le gouvernement turc renie ses engagements vis-à-vis des Nations unies” qui examine la situation des droits de l’homme en Turquie.
Le rapport aborde en 99 points la détérioration des droits de l’homme en Turquie, et des dizaines de milliers d’opposants au gouvernement dont des journalistes et des activistes des droits de l’homme restent emprisonnés pour des raisons politiques et sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Le président de la Fondation Maat, Ayman Oqayl, a affirmé: les autorités turques ont fait fi des recommandations faites par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, et l’année dernière, ont été promulguées nombre de législations qui attaquent les droits de l’homme, et restreignent les libertés fondamentales, outre les arrestations arbitraires des citoyens et la fermeture des chaînes indépendantes, et l’intimidation des journalistes et activistes.
Par ailleurs, le rapport a indiqué la réticence du gouvernement turc à empêcher la violence contre la femme, et les cas de violence contre les femmes ont augmenté, la Turquie occupant la 130e place sur 153 pays en matière d’égalité entre les sexes en 2020. Quant aux minorités religieuses et ethniques, elles subissent une discrimination systématique en Turquie.
Quant à Chérif Abdel Hamid, directeur de l’unité de recherches et d’études à Maat, il a affirmé que la situation des droits de l’homme en Turquie s’était détériorée ces
dernières années, les violations ayant augmenté, et leurs auteurs ayant échappé totalement aux sanctions, la politique d’intimidation pour une simple expression d’opinion s’est durcie, et l’Etat a pratiqué la torture contre les citoyens pour leur arracher des aveux. C’est ainsi que plus de 1855 individus ont été torturés dans les prisons en 2020, 38 d’entre eux ayant trouvé la mort.