Financement terroriste : manœuvre iranienne pour atténuer les cririques internationales
Mohammed Shaath
Le parlement iranien a ratifié une loi sur la lutte contre le financement terroriste, ce qui n’empêchera pas l’Iran de financer ses bras dans la région comme les Houthis au Yémen et le Hezbollah au Liban.
La démarche iranienne relance les interrogations sur la possibilité que l’Iran retirer son soutien aux milices houthies au Yémen, surtout que ces milices revêtent une grande importance pour le régime de Téhéran, dans la mesure où elles représentent une menace directe pour l’Arabie saoudite, que le régime iranien considère comme un ennemi stratégique.
Cette loi soi disant anti-terroriste intervient au moment où l’Iran fait face à des accusations internationales de soutenir sur le plan matériel et logistique les houthis, et de développer un programme de missiles balistiques.
Selon les observateurs, cette loi n’est autre qu’une manœuvre politique visant à empêcher les Etats-Unis de poursuivre le régime des mollahs pour financement terroriste.
Le politologue yéménite, Abdulmalik Al-Yusufi, affirme que les milices houthies font partie intégrante du régime des mollahs, et cette loi sur le financement terroriste n’empêchera pas l’Iran de les outenir surtout que Téhéran a dépensé des millions de dollars pour armer et entraîner ces milices.
Même son de cloche pour Mohammad Abbadi, chercheur spécialiste des affaires iraniennes. Selon lui, le régime de Téhéran veut seulement atténuer les critiques de la communauté internationale sur des dossier comme celui des droits de l'homme et le soutien au terrorisme dans la région et le programme de missiles balistiques. « Le soutien iranien est la seule bouée de sauvetage pour les Houthis, mais ces derniers font désormais face à un soulèvement interne, et à une conjoncture économique difficile, et il est peu probable qu’ils puissent bénéficier du soutien de l’Iran longtemps encore », conclut-il.