Publié par CEMO Centre - Paris
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Syrie : une Française atteinte d'un cancer du côlon dans un «état critique»

jeudi 04/mars/2021 - 10:22
La Reference
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Une Française ayant rallié en Syrie le groupe État islamique (EI), retenue dans un camp des forces kurdes, se trouve dans un «état critique», a indiqué jeudi 4 mars une responsable du Croissant-Rouge kurde, précisant que la jeune femme souffrait d'un cancer du côlon.

La femme de 32 ans nécessite «une opération urgente» mais «elle a refusé de se faire opérer» sur place, a indiqué Perwin Ibrahim, une responsable du Croissant-Rouge kurde au camp de Roj, où se trouve la Française dans le nord-est syrien. Sa mère Pascale Descamps avait annoncé à Lille avoir entamé une grève de la faim pour obtenir son rapatriement. Le Haut-commissariat aux droits de l'Homme de l'ONU avait demandé en janvier à la France de «prendre les mesures nécessaires» pour soigner la Française, qui a quatre enfants.

La jeune femme a quitté son pays en 2015 après s'être convertie à l'islam, avec ses trois enfants et son compagnon djihadiste, qui sera tué. Son deuxième mari, un autre membre de l'EI, est aussi décédé. Évoquant ce cas, Ibrahim a confirmé à l'AFP que «son état est critique et qu'elle a le cancer du côlon». Expliquant pourquoi elle refusait l'opération sur place, la responsable a assuré qu'elle avait «peur de mourir durant l'intervention sans avoir sécurisé (le sort) de ses enfants». «Elle veut rentrer dans son pays et faire l'opération là-bas».

La responsable a évoqué le cas d'une autre française, âgée de 33 ans et mère d'une fille, qui «souffre de diabète et vit sur l'insuline». «Elle effectue des dialyses deux fois par semaine, sa situation médicale est critique», a-t-elle souligné. «Le mieux c'est qu'elles rentrent toutes les deux dans leur pays», a-t-elle ajouté.

Environ 80 femmes et près de 200 enfants français vivent dans les camps dans le nord-est de la Syrie, leurs proches, relayés par des ONG et des instances internationales appelant à leur rapatriement. La France comme de nombreux pays occidentaux se montrent réticents. Paris dit suivre une politique du «cas par cas» et a rapatrié 35 enfants, orphelins ou dont les mères ont accepté de se séparer. Après avoir proclamé en mars 2019 la défaite de l'EI, les forces kurdes détiennent des milliers de combattants dans leurs prisons, notamment étrangers. Il y a aussi dans des camps les familles étrangères des djihadistes, environ 12.000 femmes et enfants.

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