Sous pression américaine, les Émirats arabes unis rebattent leurs cartes en Libye
Depuis plusieurs jours, les
Émirats arabes unis multiplient les déclarations affirmant que cette riche
monarchie du Golfe est en train de se désengager des pays où elle est
militairement impliquée : le Yémen, l’Érythrée et surtout la Libye. La presse
américaine publie de multiples déclarations de responsables émiriens qui
vont dans le sens de ce désengagement qui résulte, selon plusieurs
observateurs, de pressions américaines de l’administration Biden.
Sous pression des
États-Unis, les Émirats rebattent leurs cartes en Libye. Ils ont diminué le
nombre des vols vers l’est libyen et suspendu leur soutien logistique au
maréchal Khalifa Haftar.
Le soutien militaire et
financier d’Abou Dhabi aux côtés de l'homme fort de l'Est libyen était
indéfectible depuis 2014. Une implication qui a été pointée à plusieurs
reprises par les rapports des Nations unies.
Cependant, depuis mai 2020
et la perte de la bataille de Tripoli, un froid s’est installé dans leurs
relations. Abou Dhabi a perdu confiance dans les capacités militaires du
maréchal.
Selon le quotidien
qatarien Alarabi al-Jadid, les deux fils militaires
de Khalifa Haftar étaient à Abou Dhabi cette semaine. L'article dit que, sur
place, on leur a demandé de licencier 5 000 mercenaires soudanais et
tchadiens. Des forces suppléantes de l’Armée nationale libyenne dirigée par
Khalifa Haftar et financées par les Émirats.
D'autres informations
venant de Benghazi affirment que Khalifa Haftar baisserait aussi les salaires
de ses troupes après la réduction des financements émiriens.