Publié par CEMO Centre - Paris
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Cannabis thérapeutique : « Il est temps que la France aille de l’avant »

samedi 27/février/2021 - 10:04
La Reference
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Alors que vingt et un pays de l’Union européenne ont déjà largement avancé – et souvent légiféré – dans le sens de la légalisation du cannabis thérapeutique, notre retard en la matière représente un double non-sens : sanitaire et économique, estime dans une tribune au « Monde » Eric Correia, élu local et infirmier anesthésiste.

Tribune. A l’heure où la mission d’information sur le cannabis rend ses conclusions et où plusieurs députés de sensibilités politiques différentes s’unissent pour démystifier une plante injustement diabolisée, je veux alerter sur la lenteur des décisions pour notre nation.

Alors que vingt et un pays de l’Union européenne ont déjà largement avancé – et souvent légiféré dans le sens de la légalisation du cannabis thérapeutique – sur ce débat de société qui est tout autant économique que sanitaire et humain, il est temps que la France aille de l’avant. Je le dis en tant qu’élu local et qu’infirmier anesthésiste-réanimateur. C’est un combat qui me tient à cœur depuis plus de quatre ans.

Bien des lignes ont bougé depuis que j’ai proposé au président de la République d’inscrire dans le Plan particulier pour la Creuse la production et la transformation du cannabis à usage thérapeutique ainsi que la création puis l’autorisation d’une filière sur le département.

Interdiction contraire au droit européen

C’est sur ce combat que j’ai été rejoint très tôt par Jean-Baptiste Moreau, député LRM de la Creuse, et par de nombreuses personnalités politiques ou de nombreux professionnels de santé qui partagent notre sentiment d’urgence. Mes courriers au président de la République, au premier ministre, à deux ministres de la santé, sont cependant restés sans réponse.

Pourtant, désormais même la Cour de justice de l’Union européenne, dans un arrêt de novembre 2020, nous donne raison et juge contraire au droit européen l’interdiction faite par la France de la commercialisation du cannabidiol (CBD) sur son sol, preuve que les choses avancent encore à pas comptés. Si la décision porte exclusivement sur le CBD dit « de consommation courante », elle renforce son intérêt pour pallier les douleurs et accompagner les malades. Surtout, la pandémie due au coronavirus montre partout que le combat sanitaire est crucial, incessant, affaire de volontarisme et d’engagement.

 

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