Impasse.Faute d’élection, la Somalie plonge dans la crise
Face au président somalien, qui refuse de céder le pouvoir et d’organiser
des élections, l’opposition donne de la voix, au prix d’une forte répression.
Malgré un accord conclu il y a six mois, la Somalie semble sombrer dans un
nouveau gouffre politique.
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Depuis
près de trois semaines, ses détracteurs se sont interdit de prononcer son nom.
Pour les plus nuancés, il est le président “expiré” ou “illégitime”. D’autres
déclarent, plus franchement, que la Somalie n’a plus de chef d’État. Le
8 février 2021, le mandat de quatre ans de Mohamed Abdullahi Mohamed a
légalement pris fin. Mais, en pratique, le chef d’État sortant tient toujours
les rênes du pays, faute d’avoir organisé des élections.
Face
aux critiques, le gouvernement de Mohamed Abdullahi Mohamed, qu’on surnomme Farmajo,
a serré la vis. À tel point que les manifestations menées par les chefs de
l’opposition ont été réprimées par des coups de feu à Mogadiscio, la capitale
du pays, vendredi 19 février.
Les
rassemblements soudainement interdits
La
veille, le gouvernement avait interdit les rassemblements publics. La raison
officielle invoquée est la crise sanitaire du Covid-19, mais, sur place, la
décision est vécue comme une tentative de museler les voix discordantes,
rapporte le New York Times. Parmi elles, il y en a une
qui dérange plus que d’autres. Hassan
Ali Khaire, ancien Premier