“Nasrat al-islam”, l’ennemi N1 de la sécurité au Sahel africain
Le groupe Nasrat al-islam wal muslimin a revendiqué récemment deux attaques en moins d’une semaine, qui ont provoqué la mort de cinq soldats de la force française Barkhane.
Un officier français à affirmé à l’Agence France Presse que ce groupe avait gagné de l’influence les mois passés et avait amélioré ses capacités militaires.
Quant au commandant de la force Barkhane le général Marc Conruyt, il a affirmé devant l’Assemblée nationale en novembre 2020 que ce
groupe représentait l’ennemi numéro un de la force Barkhane, des forces internationales et du Mali.
Le groupe Nasrat al-islam wal muslimin est né en 2017, suite à la fusion de plusieurs groupes terroristes sous le commandement d’Iyad Ag Ghali, et a prêté allégeance à al-Qaïda.
Le chercheur à l’Université al-Akhawein du Maroc Jalil Lunas a affirmé à France Presse que lorsque la France a tué le chef d’al-Qaïda au Maghreb Abdel Malek Drukal, l’un des terroristes algériens les plus dangereux, l'incident a contribué au progress de Nasrat al-islam wal muslimin, au détriment d’al-Qaïda dans la région.
Quant au Centre Africa pour les études stratégiques, il indique dans une étude que les revenus annuels du groupe sont évalués entre 18 et 25 millions de dollars, provenant essentiellement des chantages exercés sur les routes qu’il contrôle, et dans une moindre mesure, des enlèvements en contrepartie de rançons.
Des experts affirment aussi que Nasrat al-islam wal muslimin a gagné des batailles ces mois derniers entre lui et Daech dans le Grand Sahara.
Ces deux opérations contre la force Barkhane surviennent alors que Paris envisage la réduction de ses troupes dans la région (plus de 5000 soldats actuellement) en comptant sur l’augmentation des capacités des armées locales et la présence de partenaires européens.
