La Cour suprême oblige Trump à remettre ses archives comptables à un procureur
Sollicitée par les avocats de l'ex-magnat new-yorkais, la Cour suprême a, sans commentaire ni avis divergent, refusé d'annuler la décision d'un juge fédéral qui avait ordonné au cabinet comptable Mazars de remettre huit ans de déclarations fiscales et bancaires au procureur de Manhattan Cyrus Vance, qui les réclame depuis des mois.
La Cour suprême, qui compte désormais une majorité de juges conservateurs, avait déjà ordonné en juillet 2020 à Donald Trump de transmettre au procureur ces documents. Mais les avocats du magnat l'avaient re-sollicitée pour contester l'étendue des documents demandés.
"Le travail continue", a laconiquement réagi Cyrus Vance dans un communiqué.
Son enquête se déroule à huis clos devant un grand jury, et le procureur démocrate n'a fait quasiment aucune déclaration publique sur sa progression. Personne ne sait quand elle se terminera, ni si elle débouchera sur des poursuites, qui constitueraient une première pour un ex-président américain.
Initialement centrée sur des paiements effectués, avant la présidentielle de 2016, à deux maîtresses présumées du milliardaire, l'enquête examine désormais aussi de possibles allégations de fraude fiscale, fraude aux assurances, ou fraude bancaire, selon des documents déposés au tribunal.
Selon des médias américains, les enquêteurs ont récemment interrogé des employés de la Deutsche Bank - longtemps appui financier de Donald Trump et de sa holding, la Trump Organization - et de sa compagnie d'assurances, Aon.
Ils ont aussi réinterrogé l'ex-avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen, actuellement assigné à résidence pour purger sa peine de trois ans de prison prononcée fin 2018. Il avait affirmé au Congrès que Trump et sa société gonflaient ou réduisaient artificiellement la valeur de leurs actifs, pour alternativement obtenir des prêts bancaires ou réduire leurs impôts.