Abdelrahim Ali : les islamistes utilisent les valeurs des droits de l’homme comme arme contre l’Etat occidental
Dr Abdelrahim Ali, le penseur politique et président du CEMO a affirmé que les les islamistes utilisaient les valeurs des droits de l’homme comme arme contre l’Etat occidental.
Il a pris, lors de son intervention au colloque organisé par le CEMO à Paris aujourd’hui sous le titre « « Le droit de l'hommisme, arme des islamistes pour manipuler la démocratie », l’exemple des souffrances de la France avec les islamistes depuis plus d’un tiers de siècle, dès les premiers attentats dans le métro de Paris en 1995, affirmant que cela était le résultat des idées de Youssef al-Qardawi, Rached Ghannouchi est d’autres, qualifiés de « modérés » en Occident, lorsqu’ils ont fondé des organisations sociales de nature religieuse, qui ont été transformées ensuite en Union des organisations islamiques de France, pour en arriver à la loi sur le séparatisme pour faire face à ces répercussions : des dizaines d’années qui ont coûté beaucoup à la France matériellement et moralement.
Il a affirmé que les pays du Moyen-Orient avaient faille perdre leur identité, certains l’ayant vraiment perdue, en devenant un terreau pour le terrorisme, tandis que certains pays ont été presque rayés de la carte (l’Irak, la Syrie et la Libye étant des exemples vivants), l’Egypte ayant été sauvée par miracle. Et les valeurs des droits de l’homme sont en permanence l’arme utilisée par ces gens, alors qu’ils ne croient pas à un seul de ses mots. Voire, ils ont appliqué le contraire de ces valeurs (la première décision prise par Morsi à son arrivée au pouvoir a été de monopoliser tous les pouvoirs et d’annuler la constitution). Et lorsque les Egyptiens se sont opposés à lui, il les a tués dans les rues (incidents d’al-Ittihadiya) en les accusant de complot et de tentative d’invasion du palais présidentiel.
Le colloque est l’occasion de révéler les ruses des islamistes, d’une part, et de souligner d’autre part la dureté des réalités politiques et économiques quotidiennes au Moyen-Orient, en admettant l’importance des droits de l’homme.
A noter que le Centre des études du Moyen-Orient à Paris (CEMO), sous la présidence de Dr Abdelrahim Ali, a tenu un colloque sous le titre « Le droit de l'hommisme, arme des islamistes pour manipuler la démocratie ». Ce colloque fait suite à une nouvelle exploitation du dossier des droits de l’homme par les islamistes, pour parvenir à leurs objectifs politiques.
Le colloque a commencé avec l’accueil des invités, puis le Dr Ahmad Youssef, directeur exécutif du CEMO a présenté les intervenants : le sénateur Valérie Boyer, sous le titre « La Turquie, le malade de l’Europe », l’analyste politique et président du CEMO Dr Abdelrahim Ali, ayant parlé des « droits de l’homme, l’autre point de vue », le rédacteur en chef du Figaro Yves Thréard sous le titre « la loi française face à l’islamisme », puis le géopoliticien et professeur au département d’études du Moyen-Orient de l’Université Aix-Marseille Roland Lombardi ayant abordé les « droits de l’homme et de la politique étrangère réaliste : s’agit-il de deux concepts compatibles ? », puis le rédacteur en chef du site Causeur Gil Mihaely a participé au colloque sous le titre « Retour à Trappes », avant de laisser place aux questions.