Florence Parly : en Syrie, "nous voyons une résurgence de Daech et c’est inquiétant"
Invitée d’Europe 1 vendredi
matin, Florence Parly a expliqué que le porte-avion Charles de Gaulle allait
partir en mission dans le golfe arabo-persique pour accroitre le renseignement.
Car après avoir été défait territorialement en 2019, Daech reprendrait du
terrain, selon la ministre des Armées.
Florence
Parly a confirmé
jeudi matin sur Europe 1 que le
porte-avion Charles de Gaulle allait "bientôt" partir dans en mission de plusieurs mois
dans le dans le golfe arabo-persique dans le cadre de la mission Chammal, menée
contre l’Etat islamique. Selon la ministre des Armées, cela va "permettre
d’accroitre encore le renseignement que nos avions rafales basés en Jordanie
collectent déjà et permettre éventuellement de frapper".
"Daech a reconstitué des capacités d’actions"
"Nous voyons une
résurgence de Daech et c’est inquiétant", a poursuivi la ministre,
"Daech avait été défait
territorialement au début de l’année 2019, c’était la fin du califat. Mais depuis, Daech
est entré dans la clandestinité et a reconstitué des capacités d’actions, qui
étaient moins visibles mais qui le deviennent de plus en plus". Florence
Parly a rappelé que des attaques avaient récemment eu lieu à Bagdad, faisant de
nombreuses victimes civiles, mais aussi contre des emprises de la coalition
internationale.
"En Syrie, Daech reprend
du terrain. C’est une menace qui demeure et c’est pour cela que nous sommes
attachés à pouvoir poursuivre ces opérations dans le cadre de la coalition
internationale. Souvenons-nous que les attentats qui ont eu
lieu en France en 2015 ont
été organisés et pensés à partir de la zone irako-syrienne. Il faut éviter que
Daech ne retrouve les moyens qu’elle a perdu", a développé Florence Parly.
La sécurité de l'Europe en jeu
Florence Parly a également
évoqué l’opération
Barkhane, qui a débuté il
y a huit ans au Sahel. Paris
ne cache pas sa volonté de réduire la voilure : le pays doit "ajuster son
effort", selon les mots d’Emmanuel Macron en janvier dernier. Actuellement,
5.100 soldats français sont déployés sur place. Mais la ministre est revenue
sur l’importance de cette opération : "le Sahel, c’est la frontière
sud de l’Europe. C’est la sécurité de l’Europe qui est en cause".
"Nous ne voulons pas que Daech et Al-Qaïda ne constituent des bases
arrière dont la taille ne cesse de grandir. Ces mouvements cherchent à
descendre dans le sud, vers des pays qui descendent vers le golfe de Guinée.
Leurs objectif est d’assujettir des populations à une loi de la charia",
a-t-elle également développé.