Turquie : Erdogan chahuté par le mouvement de l’université du Bosphore
Les routes barricadées
par des barrières métalliques, des policiers qui contrôlent l’entrée du métro
et des canons à eau en alerte permanente, voilà à quoi ressemble depuis
quelques semaines l’entrée du campus de l’université du Bosphore d’Istanbul
(Bogazici en turc), l’une des meilleures du pays. Depuis le 4 janvier, les
étudiants et le personnel y sont mobilisés contre la nomination par le
président Erdogan d’un nouveau recteur.
Jusqu’à présent, les
enseignants de l’université élisaient démocratiquement un des leurs à ce poste.
Le parachutage autoritaire de Melih Bulu – un homme d’affaires dont la seule
légitimité académique semble être ses liens avec le parti présidentiel de la
justice et du développement (AKP), pour lequel il a été un candidat aux
législatives de 2015 – devait permettre de faire rentrer l’université dans le
rang. C’est le contraire qui s’est produit.