En Irak, l'État islamique prépare sa reconquête
Les rescapés de l'état-major
de l'EI s'allient aux nouvelles milices afin d'étendre leur domination en
Afrique et de faire des émules en Europe. Au moins cinq provinces sont devenues
le théâtre d'affrontements permanents entre les djihadistes et l'armée de
Le premier ministre
irakien, Mustapha al-Kazemi, en visite auprès des forces spéciales à Kirkouk,
le 2 juin 2020. AFP
Cet ordre doit être rigoureusement respecté. «Ne quittez jamais la route
principale, pour quelque raison que ce soit, car au-delà de la bande d'asphalte
qui traverse le désert, la région est une fois de plus infestée de coupeurs de
gorges de l'État islamique».
Ce conseil nous est donné par le commandant Hamad Yassim de la base militaire
de Rashad, située à trente kilomètres au sud de Kirkouk, chef-lieu d'une
province riche en pétrole et longtemps disputée par Bagdad et le gouvernement
régional du Kurdistan. C'est dans les montagnes qui la surplombent qu'il y a
deux ans, après avoir perdu Baghouz, les milices de l'EI ont relevé leur
dernier bastion sur la rive syrienne de l'Euphrate.
Depuis lors, profitant de la grave crise politique et
économique qui frappe l'Irak, les islamistes se sont réorganisés et font
désormais à nouveau parler d'eux, avec l'agressivité et la férocité qui leur
sont propres.