Vaccins: critiquée, l'UE veut s'armer contre les nouveaux variants
Critiquée personnellement pour les ratés dans les livraisons de vaccins, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé la conclusion d'un second contrat avec la biotech américaine Moderna, lors d'une conférence de presse.
Après un premier accord portant sur 160 millions de doses, les Vingt-Sept pourront disposer aux 3e et 4e trimestres de quelque 150 millions de doses supplémentaires de sérum Moderna, avec une option pour 150 millions d'autres en 2022, a précisé l'entreprise.
Quelque 33 millions de doses ont été jusqu'à présent livrées aux Etats membres, et 22 millions de personnes dans l'UE ont reçu au moins une dose -- dont sept millions les deux doses nécessaires pour être entièrement vaccinées--, selon la chef de l'exécutif européen.
Au nom de la Commission, chargée de négocier avec les laboratoires les pré-commandes pour les Vingt-Sept, elle a promis une "accélération dans les semaines et mois qui viennent".
- Autorisation accélérée des vaccins -
En outre, Bruxelles va se doter d'un plan de "bio-défense", baptisé Hera Incubator, destiné à endiguer la propagation des variants, tels ceux apparus au Royaume-Uni, au Brésil ou en Afrique du Sud, qui inquiètent par leur contagiosité accrue et leur possible résistance aux vaccins actuels.
Cette initiative associant industrie pharmaceutique, scientifiques et institutions doit préparer "la prochaine phase" de la pandémie, "depuis la détection précoce de nouveaux variants jusqu'à la production rapide de masse d'une seconde génération de vaccins si nécessaire", a fait valoir Mme von der Leyen.
L'UE consacrera 75 millions d'euros pour développer des tests spécifiques et augmenter les séquençages du génome du virus -- avec un objectif d'analyser 5% des tests positifs contre 1% actuellement -- afin d'identifier rapidement les mutations. Quelque 150 millions d'euros renforceront la recherche sur les nouveaux variants.