Nous n'en sortirons pas… Erdogan tergiverse sur sa position en Libye et veut y rester
A un moment où les appels se multiplient aux niveaux local et international pour accélérer la formation d'un nouveau gouvernement libyen et faciliter son travail dans la phase suivante, après l'achèvement des élections aux postes souverains, pour préparer les élections générales qui se tiendront en décembre 2021, visant à sortir le pays du cercle de chaos et de violence créés par les divisions, le régime turc dirigé par Recep Tayyip Erdogan tente de mettre en pratique sa méthode tergiversante, annonçant étudier le retrait de ses forces et mercenaires de Libye à condition que d'autres pays retirent d'abord les leurs, ce qui confirme les convoitises d'Ankara en Libye et son intention d'y rester.
Le président turc Erdogan a, à travers des déclarations mardi 9 février 2021, confirmé sa tergiversation et son intention de rester en Libye, en annonçant qu'Ankara envisagera de retirer ses forces de Libye, à condition que d'autres pays retirent d'abord les leurs, ajoutant que les forces turques ont été déployées en Libye uniquement pour former les unités fidèles au gouvernement d'entente nationale.
Erdogan a poursuivi ses prétentions en disant que lorsque son pays envoie ses forces dans un endroit, il le fait pour le bien de la paix, et qu'il existe un accord de coopération sécuritaire et militaire entre les deux pays, en allusion à deux mémorandums d'accord que la Turquie avait signés avec le gouvernement d'entente nationale le 27 novembre 2019, le premier concernant la coopération sécuritaire et militaire, et le second pour déterminer les zones de juridiction maritime.
Il est à noter que la Turquie est intervenue en Libye pour soutenir le gouvernement d'entente nationale malgré les objections populaires, officielles et internationales, représentées par de fortes réclamations, à savoir notamment le retrait des forces étrangères, des mercenaires et de toutes les bases étrangères du pays.