Après la découverte de leurs liens avec les Frères et l’extrémisme, les associations turques transfèrent leur combat devant la justice allemande
Le journal allemand Die Welt a révélé qu’il y avait dans le Land de Hesse un enseignement religieux islamique en coopération avec l’Union islamique turque depuis 2013, mais qu’en avril 2020, le ministère de la Culture a interrompu ces études en invoquant des doutes sur la capacité de l’association à être un partenaire, et sur l’indépendance des méthodes par rapport à l’Etat turc.
Par ailleurs, l’Union islamique turque a transféré son combat au niveau de la justice, après que Ditib eut déposé une plainte dans le Land de Hesse, le Tribunal constitutionnel fédéral ayant jugé qu’il
fallait prendre à nouveau les mesures d’urgence dans les tribunaux administratifs du Hesse.
Notons que l’Union turque qui comprend 86 associations se charge de l’enseignement de la religion dans 56 écoles primaires et 12 écoles secondaires sur son territoire depuis 2013, malgré les critiques visant cette coopération.
De son côté, le ministère allemand de la Culture du Land de Hesse a affirmé à Wiesbaden que la décision du tribunal constitutionnel fédéral n’aurait aucune incidence sur l’enseignement dans le Land de Hesse, et que l’expérience scolaire “études islamiques” pouvait continuer sans changement dans les méthodes scolaires.
Le combat a commencé en avril 2020, lorsque le ministre de l’Education du Land de Hesse a chassé l’Union des écoles, en
mettant fin à la coopération educative avec elle, du fait de sa soumission au président turc Erdogan.
Notons que le Land de Hesse est celui qui coopère le plus avec Ditib, jusqu’à ce qu’on découvre son lien avec le groupe des Frères musulmans considéré en Allemagne comme une menace pour la constitution, et l’accord a prévu que ce soit le Land qui se charge de l’enseignement islamique dans ses écoles.