Publié par CEMO Centre - Paris
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L'armée égyptienne dans l'idéologie des Frères musulmans

mercredi 10/octobre/2018 - 07:30
La Reference
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Doaa Imam

Le concept de ce qui est ''la nation'' a suscité de profondes divergences entre les Frères musulmans et l'armée égyptienne pour qui, le soldat doit mourir pour son pays alors que la Confrérie cherche à déstabiliser l'armée et à créer des entités secrètes parallèles car celle-ci les empêchent d'accéder au pouvoir.

''La Technique militaire'' (Al Faniyya al askariya) et ''les combattants d'avant-garde'' (Al Talaae al Moatila)

La victoire des armées égyptiennes et syriennes contre Israël, sans aucun rôle des Frères, a poussé ces derniers à fomenter des plans en vue de se venger de l'armée. Ainsi, le collège technique militaire a été attaqué par les éléments de l'organisation de ''Saleh Sariya'' en avril 1974. Apres l'arrestation de ces terroristes, ils ont dévoilé l'implication de Zeynab Ghazali qui fut aussi arrêtée.

À Matariya le palestinien Saleh Sariya profitant de la déroute du juin 1967 a fondé la première organisation djihadiste armée en Egypte: l'Organisation de la Technique militaire.

En Syrie, Marwane Hadid, influencé par Sayed Qutb, fonde ''les combattants d'avant-garde'' (Al Talaae al Moatila).Hadid meurt en prison en 1976

En guise de représailles, ses disciples attaquèrent une école d'artillerie à Alep, tuant plus de 80 étudiants.

Malgré un déni total des liens entre l'organisation de la Technique militaire et la Confrérie des Frères musulmans, Wikileaks dévoile en 2013 des correspondances de l'ambassadeur américain au Caire, relatives aux contacts entre les deux groupes.

Les absents

Les islamistes n'ont de cesse de se trouver des prétextes pour expliquer leur absence à la guerre d'octobre. D'aucuns disent que c'est parce que les leaders croupissaient dans les prisons égyptiennes, d'autres parce qu'ils étaient encore étudiants ou encore parce qu'ils organisaient la résistance populaire à Suez.

La visite de Sadate à la Knesset en 1977 est perçue par les islamistes comme un scandale, une honte qu'il faut à tout prix supprimer.

En 2012, le président islamiste Mohammad Morsi a organisé au stade du Caire, sa première commémoration de la victoire d'octobre sans la présence du Maréchal Tantawi et du Chef d'Etat-major Hami Anane mais en présence de Tarek Al Zoumour, leader de la Gamaa al islamiya, provoquant une vive colère populaire.

Tarek Abu Saad rappelle que l'histoire des Frères musulmans est truffée de mensonges. Les leaders de la Confrérie se sont fabriqué des biographies où on les voit jouer des rôles dans la guerre d'octobre et la guerre de Palestine de 1948.

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