Publié par CEMO Centre - Paris
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Les Émirats arabes unis soutiennent la création de deux États indépendants comme solution à la question palestinienne

lundi 08/février/2021 - 08:40
La Reference
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La question palestinienne est déjà un conflit inhérent au Moyen-Orient. Depuis que les Nations unies ont décidé de diviser la Palestine en deux États indépendants, l'un palestinien et l'autre juif, les conflits et les tensions entre les pays arabes et Israël n'ont pas cessé. Et c'est seulement maintenant qu'il n'a pas encore été possible de parvenir à un accord satisfaisant pour toutes les parties impliquées dans ce conflit.

Lors d'une session ministérielle extraordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes, le ministre d'État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, a réaffirmé la position de son pays, qui continue à soutenir la création d'un État palestinien dans les frontières stipulées en 1967.

Le ministre des affaires étrangères des EAU a également appelé à la nécessité de donner la priorité aux efforts diplomatiques pour résoudre les crises dans la région. Au cours de la session, les dirigeants arabes ont affirmé leur engagement en faveur d'une solution à deux États pour le problème palestinien. Pour sa part, la Palestine a de nouveau insisté sur la tenue d'une conférence internationale pour assurer des négociations sérieuses avec Israël.

Le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que "la paix doit être fondée sur la vérité et que la solution à deux États est une voie qui fait l'objet d'un consensus arabe". Au cours de la réunion, il a affirmé que la solution politique à la question palestinienne ne peut être imposée par des décisions unilatérales et qu'il est nécessaire de passer par la négociation. Il a ajouté que les pays arabes parlent d'une seule voix lorsqu'il s'agit de la Palestine.

Toutes ces déclarations des grands dirigeants du monde arabe surviennent peu après que la Cour pénale internationale (CPI) ait annoncé qu'elle était compétente pour les crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens par Israël et le Hamas, souligne-t-on sur le site Atalayar.

C'est une résolution qui répond à la question posée en 2019 par le procureur Fatou Bensouda, qui a estimé dans son examen préliminaire qu'il y avait une "base raisonnable" pour enquêter sur la situation à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, concluant que "des crimes de guerre ont été ou sont en train d'être commis".

Le Bureau du Procureur de la CPI a identifié les Forces de défense israéliennes et le groupe armé palestinien Hamas comme étant les auteurs présumés de ces actes. Le bureau estime que les premiers ont ciblé intentionnellement et de manière disproportionnée les civils et le personnel médical. Elle soutient également que ces derniers ont tiré des missiles sans discrimination sur Israël pendant la guerre de 2014.

La Palestine a accueilli cette décision avec joie et espoir. Le ministère palestinien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que c'était "une journée historique pour le principe de responsabilité".Dans la même veine, Nabil Shaath, un des principaux collaborateurs du président palestinien Mahmoud Abbas, s'est félicité de cette décision et a déclaré que "la prochaine étape est de lancer une enquête officielle sur les crimes d'Israël contre notre peuple".

Pour sa part, l'État juif accuse La Haye d'antisémitisme pour avoir enquêté sur de prétendus crimes de guerre israéliens. Le ministre israélien de la défense, Naftali Bennett, a manifesté son indignation face à cette nouvelle, par le biais de ses réseaux sociaux : "Ma réponse à la décision de la CPI : s'il est vrai que la CPI dresse une liste de prétendus suspects israéliens, je demande que mon nom soit placé en tête de cette liste", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

La réaction du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne s'est pas fait attendre non plus, accusant la CPI d'"ignorer les véritables crimes de guerre" et de "persécuter Israël, un pays doté d'un régime démocratique fort, qui sanctifie l'État de droit et n'est pas membre de la Cour".

Le document rédigé à La Haye stipule que la Palestine est un État qui fait partie de la Cour depuis 2015 et précise qu'elle couvre les territoires de la Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem-Est, occupés militairement par Israël depuis 1967.


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