Pour éviter un troisième confinement, le gouvernement a pris des mesures plus strictes. À partir de dimanche minuit, par exemple, les voyageurs européens voulant entrer sur le territoire français devront présenter un test PCR négatif réalisé 72 heures avant. Ces contrôles auront lieu dans les ports et aéroports principalement, soit actuellement quelque 62 000 personnes par semaine selon le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre en seront exemptés, avait indiqué l’Elysée cette semaine.
Les voyageurs en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne doivent déjà présenter un test PCR négatif, et ce depuis la mi-janvier.
Un variant plus létal ?
Face au variant anglais, bien plus contagieux, l’hypothèse d’un troisième confinement est de plus en plus évoquée, même si le ministre de la Santé, Olivier Véran, disait cette semaine vouloir "donner sa chance" au couvre-feu, fixé à 18 heures dans tout l’Hexagone depuis le 16 janvier.
Ce variant anglais, présent en France, est plus contagieux que les mutations précédentes du virus selon plusieurs études. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré vendredi qu’il semblait aussi plus létal (risque accru de décès pour le patient infecté). L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique ne pas avoir encore pris connaissance des nouveaux éléments britanniques et n’avoir pas constaté pour l’instant que ce variant était plus mortel.
Les autorités sanitaires scrutent les données hospitalières quotidiennes. Or les chiffres montrent une hausse régulière de la pression sur les services. Vendredi, les hôpitaux comptaient 25 872 patients atteints du Covid-19, dont 2 902 en réanimation (les cas les plus graves). Une semaine auparavant, ils étaient 25 009 patients hospitalisés, dont 2 730 en "réa". Sur les sept derniers jours, ce sont près de 11 000 malades qui sont entrés à l’hôpital.
Espacer les deux doses
Le gouvernement tente par ailleurs de rassurer sur le plan de vaccination. "Nous avons de nouveaux vaccins qui arrivent, nous avons Pfizer qui augmente ses capacités de production", a déclaré samedi sur France Inter la ministre déléguée à l’Industrie, Agnés Pannier-Runacher.