Brûlez tout: les ordres d’Erdogan à ses renseignements pour effacer les traces de sa relation avec Daech
Une étude du Centre de recherches sur l’armement des conflits basé à Londres a révélé que la région frontalière turco-syrienne avait joué un rôle essentiel dans les fournitures d’armes à Daech, et que l’organisation terroriste était entrée en contact avec des hommes d’affaires de la région pour obtenir des composants d’armes et d’explosifs.
Le rapport publié par le Centre en décembre 2020 sous le titre “Les réseaux d’achats derrière les programmes d’armement de Daech”, confirme les accusations de la Russie adressées à la Turquie devant le Conseil de sécurité de l’Onu en 2016, d’être impliquée dans la fourniture de matières chimiques à Daech.
La relation étroite entre le gouvernement turc et Daech et le soutien du parti au pouvoir en Turquie apporté à l’organisation se confirment chaque jour un peu plus, et des documents des renseignements militaires turcs ont montré que de nombreuses explosions dans des entrepôts d’armes avaient pour but de supprimer les preuves de l’implication du parti au pouvoir dans le soutien à Daech, et cela grâce au témoignage du président du Centre d’évaluation des renseignements, le major Ahmad Ozgan, devant le tribunal.
D’autre part, un rapport du Nordic Monitor suédois comprenant des documents obtenus à partir des dossiers de la 23e Haute Cour pénale d’Ankara sur l’activité des renseignements turcs a révélé que les explosions survenues dans des arsenals turcs avaient été planifiées pour effacer
les traces des armes fournies par le gouvernement d’Erdogan à Daech.
Par ailleurs, la fourniture d’armes à Daech par le régime turc n’était pas secrète, et en septembre 2014, le journal turc Tarf a affirmé qu’on avait trouvé des munitions portant le symbole turc officiel de la fabrication, ce qui a conduit à la fermeture du journal et à l’incarcération de son rédacteur en chef.