Libye : la rivalité entre Fayez al-Sarraj et Fathi Bachagha bat son plein
Jeune Afrique. Du blocage du
processus de transition onusien à la création d’un appareil sécuritaire, Fayez
al-Sarraj fait feu de tous bois pour consolider sa position de Premier
ministre.
Le Forum du dialogue politique libyen
(FDPL) enregistre enfin des avancées à Genève. Les 18 membres du comité de
conseil mis sur pied par la mission onusienne en Libye (Unsmil) se sont mis
d’accord le 17 janvier sur le mécanisme de nomination du futur Conseil
présidentiel et du Premier ministre, validé par les 75 représentants du FDPL,
deux jours plus tard.
Un vote pour déterminer la composition du
futur gouvernement d’intérim est désormais attendu d’ici 15 jours. « Il
est probable que la mise en œuvre des nouveaux moyens de sélection sera
difficilement applicable et qu’elle sera soumise à une bataille dans laquelle
les personnalités prévaudront », met toutefois en garde Tim Eaton,
chercheur sur le programme Moyen-Orient Afrique du Nord de l’institut Chatham
House.
Les progrès du FDPL sont d’ailleurs loin de
ravir le chef du gouvernement d’accord national (GNA),
Fayez al-Sarraj. Ce
dernier manœuvre ainsi en coulisses pour bloquer le processus de sortie de
crise onusien. Au point que la patronne de l’Unsmil, l’Américaine Stephanie
Williams, lui a fait part de son agacement à ce sujet, le sommant de cessez de
ralentir les travaux du Forum.