La lutte contre le terrorisme ne peut être complète sans en combattre fermement les commanditaires qui garantissent sa survie ; un axe qui peut être inséré l’initiative de l’UA "Faire taire les armes en Afrique", dans les dix prochaines années, a déclaré le premier ministre Moustafa Madbouly, dans une allocution prononcée au nom du président Abdel Fattah Al-Sissi, lors du 14e sommet extraordinaire virtuel portant sur ce thème.
Cette initiative peut aussi tenir compte du fait de l’impossibilité de faire cesser les conflits dans le continent africain sans la lutte contre le terrorisme qui détruit la trame sociale dans "nos pays", entrave leur développement ainsi que l’union de "nos" efforts militaires et sécuritaires pour combattre ce danger qui nous menace tous, a renchéri M. Madbouly.
L’initiative "faire taire les armes en Afrique" constitue un progrès important dans la marche du continent sur la voie de la réalisation des objectifs du développement 2063 pour être exempt des conflits et capable d’avancer sur le chemin du développement économique et social, a-t-il repris.
M. Madbouly a jugé nécessaire de continuer à développer la méthode d’action du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA et à renforcer sa capacité à réagir aux crises émergentes et urgentes dans le continent, avec flexibilité et efficacité, tout en préservant la propriété et la particularité africaines dans la modernisation des mécanismes de préalerte de l’UA.
M. Madbouly a souhaité que le sommet aboutisse à des résultats positifs qui contribueraient à réaliser la sécurité, à la prospérité et à la paix des peuples africains.
Prendre le mal - que ce soit le terrorisme et les conflits - à la source exige une approche développementale et économique globale, qui est inclue dans la politique-cadre de l’UA pour la reconstruction et le développement post-conflit, a indiqué M.Madbouly.
J’aimerais affirmer le rôle que jouera le centre de l’UA pour reconstruire et développer post-conflit, lequel mènera les efforts de développement dans les zones de tension afin d’empêcher la recrudescence du conflit, a-t-il fait savoir, évoquant la responsabilité attribuée à l’Egypte et à sa direction pour soutenir les programmes destinés à former les capacités en matière de médiation et de règlement des conflits par voie pacifique.
Il a également évoqué la résolution de l’UA en février 2020 ayant accueilli favorablement la proposition de l’Egypte de créer une unité spécialisée dans la lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la force africaine en attente (FAA), qui constitue un pas en avant dans ce dossier, souhaitant que la commission de l’UA concrétise cette proposition.
L’Egypte apprécie les efforts du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, actuel président de l’UA, pour gérer l’union dans des circonstances exceptionnelles qu’affrontent le continent et le monde, en raison du coronavirus ainsi que les efforts du président de la Commission de l’UA Moussa Faki qui a contribué à bien organiser ledit sommet.