Entre l’interdiction des publicités et l’incarcération des opposants: Erdogan poursuit sa répression contre ses opposants
Le président turc poursuit ses efforts pour réprimer ses opposants. C’est ainsi que l’Organisme turc des technologies de l’information et des télécommunications a interdit les publicités sur Twitter, Bir Scop et Bin Trist en vertu d’une nouvelle loi sur les médias sociaux.
La loi stipule que les sociétés de médias sociaux nomment des représentants locaux en Turquie, et des observateurs pensent que cela va bâillonner l’opposition.
La loi permet aux autorités de supprimer des contenus sur les médias sociaux au lieu d’en empêcher l’accès comme c’était le cas avant.
La société Facebook s’est jointe hier à d’autres sociétés ayant annoncé qu’elles nommeraient des représentants locaux mais elle a affirmé qu’elle retirerait son représentant si elle était soumise à des pressions concernant le contenu dont la publication est autorisée sur la plateforme.
Quant au ministre turc des Transports Fateh Sayan, il a affirmé : “nous sommes déterminés à faire tout ce qu’exige la situation pour protéger la confidentialité des données et les droits de notre peuple. Nous ne permettrons pas que le fachisme
numérique et le mépris des règles dominent en Turquie.
Notons que le secteur de l’information souffre d’une régression des libertés depuis le coup d’Etat de juillet 2016.
La Turquie occupe le 157e rang sur 180 sur la liste des pays classés selon le degré de liberté de la presse, publiée par l’organisation Correspondants sans frontières.
Par ailleurs, la Turquie a ordonné l’incarcération de 238 personnes dans le cadre d’une opération visant les individus suspectés de liens avec Fathallah Gulen dont Anraka prétend qu’il est derrière la tentative de putsch de 2016.
Quant à l’opposition, elle a affirmé que 5 journalistes turcs avaient été attaqués depuis le début de l’année, alors qu’on craint une augmentation du nombre de journalistes agressés.
Le député du Parti républicain du peuple Otko Tchakrozer a par ailleurs publié un rapport sur les violations subies par les journalistes en janvier.
Il affirmé: “Nous avons averti que les menaces qui visent les journalistes se sont transformées en agressions”, en allusion aux agressions contre cinq
journalistes durant les quinze premiers jours de 2021.