Sanctions américaines contre le Hezbollah : l'agent iranien tombe dans l'enfer de Trump
Ali Rajab
Les Etats-Unis continuent à imposer des
sanctions aux entreprises liées au Hezbollah libanais, considéré par Washington
comme le bras du régime iranien dans la région et comme une menace pour la
sécurité et la stabilité au Moyen Orient.
Jeudi 4 octobre 2018, le Trésor américain a
annoncé des sanctions contre l'homme d'affaires libanais, Mohammed Abdullah
Al-Amin, et à sept sociétés libanaises lui appartenant pour avoir fourni un
soutien matériel et logistique au Hezbollah. Les 7 sociétés d’Al-Amin sont
basées au Liban. Elles ont été placées sur la liste terroriste par Washington
pour avoir financé le Hezbollah. Les sociétés ont servi de couverture à de
nombreuses opérations financières du parti. Al-Amin a également fourni un
soutien matériel et logistique à un dirigeant du parti. Adham Hussein Tabajeh.
Les sept sociétés opèrent dans les domaines
du gaz naturel, de l’import- export des produits alimentaires, du transport des
marchandises, du transport maritime et de la publicité. Elles sont actives au
Liban, au Moyen-Orient et en Afrique.
En février 2018, l'administration américaine
avait imposé des sanctions à six personnalités et sept sociétés liées à l'Iran
et au Hezbollah. Il s’agit de cinq Libanais et à un Iraquien, liées à la
société Enmaa Engineering and Contracting d'Adham Hussein Tabajeh. Les sept
sociétés sanctionnées sont basées au Sierra Leone, au Libéria, au Liban et au
Ghana.
Le département du Trésor américain considère
le Hezbollah comme l'agent du régime iranien au Moyen-Orient. Ses activités
constituent une menace pour la stabilité de la région, en particulier du Liban.
L'écrivain libanais et les médias Jerry Maher
considère que « L'imposition de sanctions à Al-Amin et à 7 entreprises
libanaises confirme les orientations des Etats-Unis opposées au terrorisme du
Hezbollah ». Et d’ajouter : « Des institutions gouvernementales
libanaises seront sanctionnées à cause des liens qui existent entre le
Hezbollah et certains hommes politiques libanais ».
Dans un long Twit, Maher affirme que le Liban
est aujourd'hui entièrement sous le contrôle du Hezbollah en raison de la
politique du président libanais, Michel Aoun, et du chef du mouvement
patriotique libre et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.