Nancy Pelosi, une dernière fois dans le rôle de première opposante à Donald Trump
C'était il y a près d'un an, en février. Le 45e président des Etats-Unis venait de terminer son discours sur l'état de l'Union, après avoir, lui, esquivé la main tendue de la présidente de la Chambre des représentants.
La rupture entre deux des principaux protagonistes de la vie politique américaine des quatre dernières années était déjà consommée, alors que Donald Trump s'apprêtait à être acquitté, au Sénat, au terme d'une infamante procédure en destitution lancée par la Chambre.
Mercredi, l'histoire bégaye.
Toujours avec Nancy Pelosi à la manoeuvre, les députés américains doivent se prononcer sur une nouvelle mise en accusation de Donald Trump, cette fois l'assaut donné la semaine dernière par ses partisans sur le Capitole. Un second "impeachment" express et inédit pour un président américain -- même s'il intervient à une semaine de son départ de la Maison Blanche et de l'investiture de son successeur démocrate Joe Biden.
Sans ciller, et au pas de charge, elle a accusé le milliardaire d'avoir "incité une insurrection meurtrière contre l'Amérique". "La menace que le président Trump fait peser sur l'Amérique est urgente, et nos actes le seront aussi", a-t-elle martelé lundi.
- Habile tacticienne -
A 80 ans, la députée de Californie vient d'être réélue présidente de la Chambre des représentants, de justesse et malgré les réticences de certains à la gauche du parti démocrate.
Ce pourrait être son dernier mandat à ce perchoir stratégique auquel elle fut la première femme à accéder, de 2007 à 2010, et qu'elle a retrouvé en 2019 en devenant de facto la cheffe de l'opposition à Donald Trump.