L'Iran prête refuge aux dirigeants d'Al Qaïda, affirme Pompeo
Cette affirmation, qu'il avait déjà formulée sans en apporter la preuve, laisse les services de renseignements et les parlementaires américains sceptiques.
Le New York Times a rapporté en novembre qu'Abou Mohamed al Masri, numéro deux d'Al Qaïda soupçonné notamment d'implication dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, avait été tué par des agents israéliens en Iran. Téhéran a démenti en affirmant qu'il n'y avait pas de "terroristes" d'Al Qaïda sur son territoire.
Le chef de la diplomatie américaine a révélé lors d'une conférence de presse au National Press Club de Washington qu'Al Masri était décédé le 7 août dernier.
"La présence d'Al Masri en Iran montre la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui (...) Al Qaïda a une nouvelle base: c'est la République islamique d'Iran", a-t-il assuré, toujours sans preuve.
Son homologue iranien Mohammad Javad Zarif a dénoncé sur Twitter des "mensonges bellicistes".
L'Iran a été l'une des principales cibles de l'administration Trump pendant toute la durée de son mandat et les pressions américaines se sont encore accentuées ces dernières semaines avec de nouvelles sanctions et des déclarations incendiaires.
Selon les conseillers de Joe Biden, qui succédera à Donald Trump dans huit jours, l'administration sortante cherche à empêcher le futur président de renouer le dialogue avec Téhéran et de réintégrer l'accord international sur son programme nucléaire.
Le secrétaire d'Etat a en outre promis mardi de sanctionner les dirigeants d'Al Qaïda établis en Iran ainsi que trois chefs de bataillons kurdes du mouvement et a offert sept millions de dollars de récompense pour toute information permettant de localiser son chef de file, Al Qaïda Muhammad Abbatay, également connu sous le nom d'Abderahman al Maghrebi.