Slate.fr :
Plongée dans la logorrhée interrompue du futur ex-président américain. Avertissement: cette chronique non exhaustive se base sur les tweets de la semaine jugés les plus pertinents. L'homme le plus puissant du monde a une production si pléthorique que l'analyse de toutes ses productions numériques nécessiterait des jours et des nuits de décorticage et de labeur selon des conditions de travail dénoncées par les conventions de Genève. Avertissement bis: Suite à un incident indépendant de notre volonté, il n'est parfois pas possible de montrer l'original du tweet mentionné. Avertissement ter: Twitter ayant définitivement suspendu le compte Twitter de Donald Trump vendredi 8 janvier, notre chronique se termine exceptionnellement à cette date. Lundi 4 janvier Une semaine qui commence comme les autres dans la tête et le fil Twitter du président, qui continue de clamer que les élections ont été truquées. «Comment peut-on certifier une élection quand les chiffres certifiés sont FAUX et que c'est vérifiable. Vous verrez les vrais chiffres ce soir pendant mon discours, mais surtout le 6 JANVIER. @SenTomCotton il y a des positifs & des négatifs chez les Républicains, mais une chose est sûre, ILS N'OUBLIENT JAMAIS!» Le sénateur Tom Cotton, qui a longtemps soutenu Trump, venait d'annoncer qu'il ne voterait pas contre la certification du vote pour Biden, qui doit avoir lieu mercredi au Congrès. Trump le menace de détruire sa carrière politique (car Cotton caresse l'idée de se présenter aux primaires républicaines pour les élections de 2024). Le sénateur Ted Cruz, lui, reste loyal à Trump (loyauté qui périra violemment jeudi au bout de quatre ans de dévotion totale, lorsqu'il déclarera que «le discours et la réthorique du président vont souvent trop loin. «“On a vu ces derniers mois des quantités sans précédent de Fraude Électorale.” @SenTedCruz C'est vrai!»
Trump cite Ron Johnson, sénateur du Wisconsin, également resté fidèle. Le discours reste linéaire: l'élection qui sera certifiée dans trois jours est teintée d'illégalité.
«“Nous n'agissons pas pour contrecarrer le processus démocratique, nous agissons pour le protéger.” @SenRonJohnson»
De formalité, cette certification du vote des grands électeurs devient un vote de loyauté non pas envers le Parti républicain mais envers la personne du président. À ce stade, douze sénateurs républicains ont annoncé qu'ils envisageaient de s'y opposer. Le procédé n'a aucune chance d'aboutir, mais le symbole sera fort.
«Le “Surrender Caucus” [le groupe politique qui capitule, ndlr] à l'intérieur du Parti républicain restera gravé dans l'histoire de la honte en tant que “gardiens” faibles et inefficaces de notre Nation, qui auront accepté la certification de chiffres présidentiels frauduleux!»
Ce soir, Trump se rend à un meeting en Géorgie, car demain aura lieu le second tour des sénatoriales qui décidera de la couleur du Sénat pour les deux prochaines années. Si les deux candidats démocrates sont élus, Biden aura les mains libres pour mener une vraie politique démocrate.