Trump risque l'infamie d'une deuxième procédure de destitution
Un texte de mise en accusation ("impeachment"), rédigé par des élus démocrates à la Chambre des représentants, reproche au président républicain d'avoir "délibérément fait des déclarations" qui ont encouragé l'invasion du bâtiment du Congrès par ses partisans.
Réunis par Donald Trump pour manifester contre la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, ils avaient ensuite fait irruption pendant la séance parlementaire. Des événements jamais vus à Washington et au cours desquels cinq personnes sont mortes, dont un policier.
L'article de mise en accusation affirme aussi que Donald Trump a "gravement mis en danger la sécurité des Etats-Unis et de ses institutions de gouvernement".
La décision de lancer cette nouvelle procédure de destitution ("impeachment") reviendra une fois de plus à la puissante présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi. Elle a promis d'agir si le président républicain ne démissionnait pas immédiatement.
"Il est fou, déséquilibré et dangereux. Il doit partir", a-t-elle martelé, allant jusqu'à s'entretenir le chef d'Etat-major de l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires.
- Plus isolé que jamais -
Reclus à la Maison Blanche, Donald Trump aurait fait savoir à ses proches qu'il n'avait aucune intention de démissionner, selon le New York Times samedi.
Même dans le camp républicain, certains élus ont semblé ouverts à la possibilité d'un nouvel "impeachment". Le sénateur Ben Sasse a ainsi affirmé qu'il examinerait les chefs d'accusation si la Chambre ouvrait une procédure de destitution.