Coronavirus : deux "clusters à risques" du variant britannique détectés en Bretagne et en Ile-de-France
FranceBleu: Deux
"clusters à risques" du variant britannique du coronavirus,
plus transmissible et qui inquiète la communauté internationale, ont été
détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France, a indiqué jeudi le
ministère de la Santé dans un communiqué. Au total, 19 cas de
contamination par ce variant sont pour l'instant avérés dans toute la
France, ainsi que trois autres par un variant différent initialement repéré en
Afrique du Sud, a précisé le ministère qui s'attend à ce que ces chiffres
augmentent dans les prochains jours.
L'essentiel
- 19 cas du variant britannique du
Covid-19 ont été identifiés en France.
- Une surveillance accrue de la
circulation de ce variant (plus contagieux) a été mise en place, notamment
dans les écoles.
- La fermeture des frontières avec
le Royaume-Uni est prolongée "jusqu'à nouvel ordre".
Au
moins neuf malades au pôle gériatrique de Chantepie près de Rennes
Le premier cluster a été
repéré dans le pôle Gériatrique de Chantepie près de Rennes (Ille-et-Vilaine), où "un
dépistage massif a été réalisé le 4 janvier auprès de 21 résidents de cette
unité et 17 professionnels du service", après qu'une
soignante de l’unité de soins de longue durée a été testée positive, précise le
communiqué.
Deux dépistages ont été
organisés et ont révélé qu'au moins neuf personnes - sept résidents et deux
professionnels - ont contracté la variante britannique du
Covid-19. "Les résultats définitifs sont
attendus d'ici le début de la semaine prochaine", indique le
ministère.
Un
foyer repéré dans des établissements scolaires en Ile-de-France
Un autre foyer de
contamination potentiel a été repéré en Île-de-France, à Bagneux, à
partir d'"une personne travaillant dans deux établissements
scolaires". Fait préoccupant, "il
n'a pas été retrouvé, lors de l'enquête épidémiologique, de notion de voyage ou
de contact avec un cas ayant voyagé" au Royaume-Uni, ce
qui laisse supposer que le variant britannique circule déjà dans
l'Hexagone.
C'est pourquoi les
autorités sanitaires vont "proposer un
dépistage élargi dans les collectivités scolaires concernées", pour "vérifier
que la variante virale ne circule pas dans ces collectivités". Dans le cadre des
premières investigations, "d'autres cas de
Covid-19 ont été détectés parmi les personnels" mais "l'infection
par la variante n'est pas encore confirmée".
Pour les deux clusters
potentiels, des mesures strictes d'isolement et de traçage
des contacts ont été prises, afin de casser les chaînes de
contamination.
Des
malades contaminés en France
Dans un communiqué
distinct, les laboratoires d'analyses médicales Biogroup, qui effectuent des
analyses génétiques sur les prélèvements, ont mentionné deux personnes
contaminées par le variant britannique en région parisienne. Les données datent du 22 décembre.
"Il
est important de noter que ces deux personnes n'avaient pas voyagé en
Angleterre, ce qui prouve qu'elles ont été contaminées en France", indique le
laboratoire, qui ne précise pas où résident les malades. "Ces
personnes travaillent en collectivité et la très grande majorité de leurs cas
contacts ont également été testés positifs, ce qui confirme sans doute la très
grande contagiosité de ce mutant et sa circulation
déjà active dans le pays".
"Une
menace prise très au sérieux"
La propagation du variant
britannique du virus sur le territoire français est une "menace
prise très au sérieux" a assuré le ministre de la Santé Olivier
Véran lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre jeudi soir.
La fermeture des
frontières avec le Royaume-Uni est prolongée "jusqu'à
nouvel ordre", a annoncé Jean Castex. "Les
personnes autorisées à circuler devront automatiquement présenter un test à
l'entrée sur notre territoire" a précisé Olivier Véran.