Les significations du résultat: chute de nombreux hommes de Ghannouchi dans les élections du bureau exécutif
Les élections du bureau exécutif du mouvement tunisien d’al Nahda ont débouché sur l’échec de proches du president du Mouvement Rached Ghannouchi dont son gendre l’ex-ministre des Affaires étrangères et ex-président du Conseil de la choura Fathi al Iyadi, et l'ex-ministre de l’Economie Rida al-Saïdi, ainsi que Rida Idriss et Mohammad al-Qomani.
De leur côté, les forces civiles tunisiennes ont vu dans ces résultats la faiblesse de l’aile de Ghannouchi, qui refuse de démissionner de son poste, en contradiction avec les règlements internes du mouvement, qui stipulent que le president du mouvement ne peut pas assumer plus de deux mandats successifs.
Des analystes considèrent pourtant que Ghannouchi est toujours influent et possède d’autres cartes.
C’est le cas de Obeid al Khalifi qui a affirmé que ces élections n’entraveront pas les ambitions de Ghannouchi.
Face au refus de Ghannouchi de quitter son poste, ses opposants se sont mobilisés, ce qui a débouché sur le “groupe des cent”, qui regroupe les voix exigeant du sang neuf et une nouvelle gestion du mouvement.
C’est ainsi qu’al Nahda commence l’année divisé en deux groupes sur la question de savoir si Ghannouchi doit rester ou pas, ce qui a provoqué une vague de démissions, qui a commence avec celle du membre du Conseil de la choura al-Arabi al-Qassimi, suivie par la députée Yamina al-Zaghlami qui a dit qu’elle n’accepterait plus aucune responsabilité par la suite.
Alors qu’on s’attend à davantage de démissions suite aux accusations de fraude portées contre Ghannouchi, celui-ci se trouve
encerclé de la part des partis politiques qui refusent de traiter avec lui, et à l’intérieur du Parlement où les demandes de retrait de confiance se sont multipliées.