Nous ne serons pas tués gratuitement: les mercenaires d’Erdogan se retournent contre lui en Libye après l’interruption du versement de leurs salaires
Des dizaines de mercenaires alliés à la Turquie ont manifesté au début de cette semaine à la Faculté de police de Tripoli pour protester contre le retard de leurs salaires pendant plus de 5 mois, soit 10000 dollars pour chacun d’entre eux.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme a lui aussi confirmé l’existence d’une crise financière chez les mercenaires d’Ankara, indiquant que le retard des salaires avait mis en colère les
mercenaires, surtout qu’ils attendaient leur retour en Syrie après l’entente libyenne interne, ajoutant qu’il y aurait sans aucun doute une rébellion dans les rangs de ces mercenaires, et qu’ils pourraient être arrêtés et jetés en prison.
La Turquie a transféré pendant des mois des milliers de mercenaires en Libye, la plupart syriens, dans le cadre de ses politiques de déstabilisation dans ce pays qui souffre d’une crise politique profonde depuis des années, en les utilisant pour soutenir les milices du gouvernement d’entente dans les combats avec les forces de l’armée nationale libyenne.
A la suite de la crise des mercenaires en Libye, le régime turc s’est focalisé sur leur retour à cause du manque de fonds, et un avion des lignes aériennes libyens a décollé de l’aéroport de Mitiqa à Tripoli avec à son bord des mercenaires syriens, pour se rendre à Istanbul.
Il faut noter que le retrait des mercenaires de Libye intervient dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu de la Commission militaire conjointe (5+5) signé à Genève sous l’égide des Nations unies par les représentants du gouvernement d’entente et de l’armée nationale libyenne.
