La Turquie et le retour du terrorisme : l’exemple de Moussa Abou Jaafar
Ce qui ne se fait pas en Turquie se fait en Syrie: c’est ainsi que le gouvernement d’Erdogan traite avec les groupes terroristes, et le meilleur exemple de cela est la decision du gouvernement turc le 22 décembre 2020 d’annuler une enquête pénale dans l’affaire d’un homme de religion turc d’al-Qaïda qui est parti pour le gouvernorat syrien d’Edleb pour poursuivre la prédication dans une zone soumise à la tutelle de l’armée turque.
Il s’agit d’un salafiste qui était intégré aux cellules d’al-Qaïda au Pakistan.
L’enquête à montré qu’il utilisait son portable pakistanais pour entrer en contact avec des combattants de Turquie et faciliter leur depart à l’étranger dans des buts djihadistes.
L’enquête a aussi révélé qu’il avait aidé de nombreuses personnes à intégrer les groupes djihadistes armés de Syrie, d’al-Qaïda à Daech, et qu’il a aussi contribué à créer une cellule en Egypte et envoyé des combattants turcs sous prétexte d’apprendre l’arabe. Il a passé trois mois en prison avant d’être livré à la Turquie.
Moussa Abou Jaafar s’est engagé en juin 2020 depuis sa base à Edleb à ce que le djihad armé continue en Syrie.
Par ailleurs, le Nordic Monitor a publié plusieurs rapports montrant comment les renseignements turcs ont travaillé avec Daech et les combattants d’al-Qaïda pour faire avancer l’agenda politique d’Erdogan.
Par exemple, trois combattants de Daech soupçonnés de preparer une attaque contre l’ambassade de France à Ankara ont été arrêtés par l’armée turque mais on leur a permis de partir en attendant le jugement.