Brexit : « La Grande-Bretagne apparaît comme la gagnante de cet accord »
L'OBS: L’Union européenne et le Royaume-Uni sont (enfin)
tombés d’accord sur un traité commercial, qui va mettre en place une nouvelle
zone de libre-échange. Londres s’engage à une concurrence loyale, mais cette
promesse est questionnée par l’économiste Henri Sterdyniak.
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C’est fait, et c’est un Brexit de Noël. Après
dix mois de pourparlers harassants, l’Union européenne (UE) et le
Royaume-Uni sont parvenus à un accord de divorce à l’amiable. In extremis. Ce jeudi 24 décembre, Bruxelles et
Londres ont finalisé un traité commercial pour accompagner la sortie du
Royaume-Uni du marché unique européen – onze mois après avoir quitté
officiellement l’UE. Le « deal » sera validé a posteriori par les
Parlements européen et britannique, et doit entrer en application provisoire
dès le 1er janvier 2021.
Avec
l’accord sur le Brexit, le fabricant de vélos Brompton peut souffler
Reste désormais à éplucher les quelque 2 000 pages
du traité commercial – encore non publiées –, essentiellement pour déterminer
les implications futures. Et, au passage, dégager un « gagnant ». Pour l’économiste Henri Sterdyniak, à première vue,
c’est le Royaume-Uni qui ressort vainqueur du bras de fer : « la Grande-Bretagne apparaît comme la
gagnante de cet accord », a
réagi le chercheur, spécialiste du Brexit à l’Observatoire français des
Conjonctures économiques (OFCE), auprès de « l’Obs ».
Ce qui n’empêche pas l’Union européenne et le Royaume-Uni
de jouer des coudes pour se présenter comme le plus ragaillardi par l’accord.
Tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen,
tenait une conférence de presse, le gouvernement britannique dégainait un
communiqué, clamant :