Macron justifie l'isolement de la Grande-Bretagne, début de vaccination dimanche
A trois jours de Noël, Emmanuel Macron a justifié lundi l'isolement de la Grande-Bretagne face à la mutation "problématique" du
coronavirus, le gouvernement préparant un éventuel rapatriement de Français
pour les fêtes et le début de la vaccination dimanche.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, ainsi que
le ministre de la Santé Olivier Véran, ont affirmé lundi que la France commencerait sa campagne de vaccination dimanche,
comme l'Allemagne et l'Espagne, dans le cadre d'une coordination européenne, anticipant
le feu vert donné lundi soir par la Commission européenne au vaccin
Pfizer-BioNTech.
"La vaccination débutera dans les 27 pays
de l'UE les 27, 28 et 29 décembre. À tous les sceptiques, à
tous ceux qui en doutaient, l'Europe a montré qu'elle était bien plus qu'un
grand marché: une communauté de destin", a twitté le Premier ministre Jean
Castex après ce feu vert.
Après le Conseil des ministres, le porte-parole du
gouvernement Gabriel Attal avait confirmé que la campagne de vaccination
débuterait par les maisons de retraite", pour le personnel et les
pensionnaires. Environ un million de personnes sont concernées par cette
première phase.
"Pas
hors de contrôle"
"Les réunions de préparation du lancement de la
campagne vaccinale se tiendront toute la semaine avant un lancement européen
prévu ce dimanche", a-t-il ajouté, précisant que d'autres étaient prévue
"en début de semaine prochaine".
Mais ce sera "un début très progressif, a souligné
M. Véran sur Europe 1.
Et selon lui, il n'y a "a priori" pas de raison
"de penser que les vaccins seraient moins efficaces" contre une
mutation du virus responsable du Covid, le Sars-CoV-2, détectée outre-Manche et
dont il n'a pas écarté la circulation en France.
Emmanuel Macron, qui présente "encore des
symptômes" du Covid-19, s'est inquiété de cette "mutation
problématique du virus avec une forme beaucoup plus agressive" qui
justifie, selon lui, la suspension pour 48 heures de toutes les
arrivées en provenance du sol britannique décidée la veille par Paris et
plusieurs pays européens, dans un contexte déjà tendu par le risque d'un
"no deal" sur le Brexit.
L'Union européenne doit tenter d'harmoniser mardi les
mesures décidées par les Etats membres pour empêcher les arrivées depuis le
Royaume-Uni, alors que la fermeture des frontières a donné lieu à des scènes de
chaos avec des passagers bloqués dans les aéroports et des chauffeurs routiers
coincés au Royaume-Uni.