Publié par CEMO Centre - Paris
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La Turquie minimise l’impact des sanctions américaines

dimanche 20/décembre/2020 - 10:56
La Reference
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La Turquie ne craint pas les sanctions « injustes » qui lui sont infligées par les Etats-Unis pour l’achat à la Russie – l’adversaire numéro un de l’Alliance atlantique dont Ankara est membre – du système antimissile S-400. La présidence turque y voit des avantages, notamment des perspectives de coopération « avec d’autres pays », comme l’a souligné, mardi 15 décembre, Ibrahim Kalin, le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan.

La menace des sanctions planait sur la Turquie depuis juillet 2019, lorsque les S-400 ont été livrés par Moscou. Pilier oriental de l’OTAN depuis 1952, la Turquie a jeté un froid parmi ses alliés en achetant à la Russie les S-400, conçus à l’origine pour détecter et détruire les avions de l’Alliance.

« L’essor de l’industrie de défense nationale sera peut-être même plus rapide. Ces sanctions sont à la fois un catalyseur et un avertissement », a estimé pour sa part Ismaïl Demir, le chef de la direction des industries turques de la défense (SSB). SSB est pourtant la seule entité concernée par les sanctions annoncées lundi par Washington. Celles-ci prévoient l’interdiction de toutes les licences d’exportation et de tous les prêts susceptibles d’être accordés à l’agence, ainsi que le gel des éventuels avoirs de son numéro un, Ismaïl Demir, et de trois de ses collaborateurs, désormais interdits de séjour aux Etats-Unis. Cette agence gouvernementale joue un rôle crucial pour l’achat d’armements, l’acquisition des licences d’exportation, les coopérations industrielles et le développement de l’industrie de défense nationale.

Le Pentagone craint notamment que les antimissiles russes S-400, dotés d’un puissant radar, ne parviennent à déchiffrer les secrets technologiques des F-35, les chasseurs furtifs américains de dernière génération. Pour cette raison, Washington a suspendu la participation turque au programme de fabrication des F-35 juste après la livraison des premiers S-400.

 


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