Publié par CEMO Centre - Paris
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Panique et incertitude aux Etats-Unis après une sévère opération d’espionnage informatique

dimanche 20/décembre/2020 - 10:54
La Reference
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Les Etats-Unis ont-ils été victimes de l’opération d’espionnage informatique la plus importante de ces vingt dernières années ? Depuis dimanche 13 décembre et la découverte d’un logiciel espion dissimulé au cœur d’un outil informatique utilisé par des dizaines d’administrations et d’entreprises américaines, un vent de panique souffle sur Washington.

Le conseil de sécurité nationale, l’équivalent du conseil de défense français, s’est réuni deux fois en trois jours. Le conseiller de Donald Trump pour la sécurité nationale a dû écourter un déplacement en Europe. La cellule de crise « cyber » de la Maison Blanche, une instance créée sous l’administration Obama, a été activée, tandis que les parlementaires des commissions au renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants ont été briefés par les services de renseignement.

Après les départements du Trésor et du commerce, ce sont en effet le ministère de l’intérieur américain, le ministère de la santé, certaines parties du Pentagone et l’agence du ministère de l’énergie chargée de gérer le stock d’armes nucléaires qui auraient été visités par les pirates. Dans certains cas, des courriels auraient été exfiltrés. Le FBI, l’agence américaine de cybersécurité et le directeur du renseignement ont reconnu mercredi 16 décembre, dans un communiqué conjoint et minimaliste, une « compromission ayant affecté des réseaux au sein du gouvernement fédéral ».

Une ampleur impossible à déterminer

Pour pénétrer dans ces réseaux, les pirates ont avancé masqués. Ils sont notamment parvenus à insérer Sunburst, un logiciel malveillant de leur cru, dans certaines versions de la plate-forme Orion, un outil de supervision des réseaux informatiques commercialisé par l’entreprise américaine SolarWinds. La manœuvre, difficile à détecter, est d’une efficacité redoutable : depuis mars, les entreprises installant certaines versions d’Orion dans leurs réseaux informatiques ouvraient sans le savoir une porte d’entrée aux pirates.

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