En France, le record de mortalité de 2019 déjà dépassé début décembre
Entre le 1er janvier et le 7 décembre, 617 197 décès sont survenus en 2020, précise l’Insee (institut national de la statistique), qui en avait recensé 613 243 pour toute l’année 2019, un record depuis l’après-guerre, en raison de l’accroissement et du vieillissement de la population. Au 7 décembre, 46 703 décès de plus que l’an dernier à la même date avaient été recensés.
Un excès de mortalité essentiellement lié au Covid-19, qui a tué
59 619 personnes depuis mars, selon les derniers chiffres officiels publiés
jeudi par Santé Publique France.
Les personnes
âgées paient le plus lourd tribut
La tendance
récente était toutefois à l’accalmie : après le pic de la deuxième vague épidémique
atteint le 7 novembre, le nombre quotidien de décès a continué de refluer
durant la première semaine de décembre, même s’il restait 13 % au dessus des
chiffres enregistrés l’an dernier à la même période, selon l'Insee.
Les personnes
âgées paient le plus lourd tribut, avec une surmortalité depuis septembre de
l’ordre de 20 % pour les plus de 85 ans, 18 % pour les 75-84 ans et 14 % pour
les 65-74 ans, tandis que les décès chez les jeunes de moins de 25 ans sont en
baisse de 9 % par rapport à l’an passé.
L’Auvergne-Rhône-Alpes
la plus touchée
La région
Auvergne-Rhône-Alpes, la plus touchée par la seconde vague de l'épidémie de
coronavirus, a vu sa mortalité augmenter de 41% entre le 1er septembre et le 7
décembre par rapport à la même période en 2019, selon des données communiquées
ce vendredi par l'Insee.
Sur cette période,
Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 25 699 décès, contre 18 242 en 2019, soit une
surmortalité de 7 457 personnes.
4% en Bretagne
et 6 % en Pays de la Loire
La surmortalité
dans les régions de l'ouest de la France est elle en revanche bien moindre. Les
taux sont de 4% pour la Bretagne, de 6% pour les Pays de la Loire et de 9% pour
la Nouvelle-Aquitaine.