Libye : l'évacuation du centre de détention de Dar el-Jebel une nouvelle fois reportée
Les équipes de MSF
travaillent dans le centre de détention de Dhar el-Jebel, près de Zintan. C’est
l’un des centres les plus reculés, situé à trois heures de route au sud de
Tripoli, dans une région montagneuse au milieu de nulle part. La plupart des
personnes qui y sont détenues ont été victimes de kidnapping et de torture en
vue d’obtenir une rançon.
Cela fait des semaines que
les réfugiés et demandeurs d’asile attendent d’être libérés et évacués vers
Tripoli, mais cette évacuation a été reportée à plusieurs reprises. L’hiver est
désormais là, il fait froid, et leurs conditions de vie se dégradent. Les
équipes MSF ont décidé de distribuer des vêtements chauds, afin que ces
personnes puissent se protéger un peu du froid.
Lisa Macheiner, coordinatrice
de projet pour MSF, raconte la situation sur place.
Assistance
aux personnes en migration
Ce ne sont pas des
marchandises, ce sont des êtres humains. Ils ont le droit d’avoir accès aux
informations les concernant.
Nos équipes travaillent dans le centre de détention de Dhar el-Jebel. C’est
l’un des centres de détention les plus reculés, il se situe à trois heures de
route de Tripoli, au milieu de nulle part.
Cela fait des semaines que les réfugiés et demandeurs d’asile attendent d’être
[libérés] et évacués vers Tripoli, mais cette évacuation a été reportée à
plusieurs reprises.
On est là depuis deux ans. On n’a pas de soutien. On est abandonnés à Zintan,
sans fin. On n’a pas de kit d'hygiène, on n’a pas de tente, on n’a pas de
couvertures, on doit dormir à même le sol.
Il leur a été demandé de démanteler leurs abris de fortune construits à
l’intérieur du centre, ce qui veut dire qu’ils n’ont plus de quoi se mettre à
l’abri du froid. L’hiver est là, il fait froid, et leurs conditions de vie se
dégradent, alors nous avons décidé de distribuer des vêtements d'hiver, pour
que ces personnes puissent se protéger un peu du froid.
Toutes ces personnes ont été détenues à de nombreuses reprises, souvent
kidnappées et torturées pour une rançon. Ils nous disent qu’ils ont perdu
espoir, qu’ils ne croient plus que qui que ce soit puisse leur venir en aide et
les protéger.
On demande aux autorités libyennes et aux agences de l’ONU de tenir les
engagements qu’ils ont formulés auprès des réfugiés et demandeurs d’asile
encore détenus dans le centre de détention de Dhar el-Jebel.