Les milices du gouvernement d’entente, encouragées par la Turquie, tentent de se soustraire à l’application de l’accord de cessez-le-feu
Fatima Abdel Ghani
Le ministère de la Défense du gouvernement d’entente libyen présidé par Fayez al-Sarraj a accusé l’armée nationale commandée par le maréchal Khalifa Haftar de « rassembler ses forces » sur les lignes de démarcation des forces des deux parties à Syrte et Jafra.
En réponse à ces allégations, une source militaire a démenti l’existence d’un plan de violation du cessez-le-feu par les forces de l’armée nationale.
La source a ajouté que le but des milices et des mercenaires d’Erdogan était de trouver des prétextes pour mener une attaque contre la zone de la ligne rouge de Syrte et Jafra, indiquant que l’armée nationale avait annoncé l’état d’alerte en réponse aux provocations turques.
Ces développements coïncident avec la visite en Turquie du président du Conseil d’Etat consultatif Khaled al-Mushri le 11 décembre.
Selon le Conseil d’Etat consultatif, al-Mushri a affirmé son souci de développer les relations avec la Turquie dans l’intérêt des deux pays.
Notons que cette rencontre intervient suite à la décision de l’Union européenne d’imposer des sanctions à des personnalités turques, en réponse aux activités de prospection de la Turquie en Méditerranée orientale.
Quant au président Macron, il a affirmé que l’Europe ne transigerait pas sur les violations par Ankara des résolutions internationales relatives à l’embargo sur les transferts d’armes et de combattants en Libye, affirmant : « les prochaines sanctions contre la Turquie pourraient viser des responsables et des secteurs ».
De son côté, le chef de la mission européenne de surveillance de l’embargo sur les armes imposé à la Libye (Irini) a affirmé la disposition d’Irini à jouer un rôle dans la surveillance des accords de cessez-le-feu actuels en Libye.