Abdelrahim Ali: Sarkozy a aidé les Frères à devenir un Etat dans l’Etat
Dr Abdelrahim Ali a affirmé que l’ex-président Sarkozy avait donné à l’organisation des Frères l’outil légal pour prendre en otage l’islam et les musulmans en France, au grand jour, et reformer leurs cadres organisationnels pour devenir un Etat dans l’Etat, pouvant utiliser sa représentation des musulmans pour les buts séparatistes de l’organisation.
Il a ajouté que la preuve en est que lorsque l’organisation internationale des Frères a remis les rênes de sa direction à Erdogan après la chute de leur régime en Egypte et leur échec dans nombre de pays arabes, ils ont choisi un Turc, Ahmet Ogras pour la présidence du Conseil français du culte musulman, en 2017 malgré le nombre faible de Turcs et la domination des Marocains et Algériens sur le Conseil pendant les quatorze années depuis sa création en 2003.
Il a expliqué que c’est pourquoi toute solution à la crise de ce qu’on appelle l’islam français doit commencer par l’affrontement de cette organisation frériste et de sa branche en France l’Union des musulmans de France, le démantèlement de sa structure, l’assèchement de ses sources de financement, et l’interdiction de ses associations, sinon cela sera comme celui qui tourne en rond, puis revient à la case départ à chaque fois pour recommencer à zéro, et c’est ce qui s’est passé avec ces expériences que j’ai mentionnées plus haut, et peut-être aussi avec celle qui n’a pas encore commencé.
Il a poursuivi que le démantèlement de cette organisation qui prend en otage l’islam et les musulmans de France ne se sera pas seulement en interdisant ses structures et ses associations, et en asséchant ses sources de financement, mais aussi en réfutant les idées utilisées pour recruter ses membres, et en révélant les manœuvres de ses dirigeants en les affrontant dans des débats sérieux, approfondis et au grand jour tournant autour des bases idéologiques auxquelles ils croient et qui conduisent finalement au concept de séparatisme.
Il a affirmé que pour faire réussir cette stratégie, son auteur doit respecter trois principes fondamentaux :
Le premier : ne pas mélanger l’islam comme religion avec cette organisation qui le prend en otage et traiter avec la crise en tant que prise en otage organisée de la religion islamique et non pas crise structurelle dont souffrirait la religion ou les musulmans.
Un tel traitement éviterait le discours de la persécution et de l’islamophobie auquel recourront aussitôt les cadres et ténors de l’organisation des Frères dans les médias pour affronter ces mesures.
Le second : que la confrontation se fasse sur le terrain de l’unité sociale des partisans et citoyens de la république française, et il ne faut pas que les conflits politiques entre les adversaires politiques des divers partis et courants français interviennent dans cette confrontation, car le problème est d’abord pour la France un problème de sécurité nationale, comme le problème du terrorisme et du recours à la violence contre des citoyens pacifiques.
Le troisième : cesser de traiter avec le problème de de la construction de l’islam en France comme on a traité avec le modèle juif en 1806… Parce qu’ainsi, ils seront comme celui qui utilise « l’unité de mesure de la distance pour mesurer la densité ».
Le CEMO à Paris a organisé aujourd’hui mardi à 20 heures, heure du Caire, 19 heures, heure de Paris, dans la salle des conférences du Centre, un colloque sous le titre « « La loi sur le séparatisme en France : suffit-elle à résoudre le problème ! », le mardi 8 décembre à 20 heures, heure du Caire.
Participent au colloque le Dr Abdelrahim Ali, fondateur du CEMO et rédacteur en chef d’al-Bawwaba News, la sénatrice française Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteuse de la commission spéciale sur l’islam politique au Sénat français, qui a présenté un rapport au gouvernement, qui a éclairé la crise de l’islam dans la société française. Y participent aussi le journaliste Yves Thréard, rédacteur en chef du Figaro, Gilles Mihalis, rédacteur en chef du site Koroz, et les spécialistes de l’islam politique Emmanuel Razavi rédacteur en chef du site Global News et Alexandre del Valle, journaliste à Valeurs Actuelles, journal influent auprès de la classe politique française.
C’est Ahmed Youssef, directeur exécutif du CEMO, qui présentera le colloque, avec une présentation ouvrant le dossier du projet de création d’un islam français par Napoléon Bonaparte et l’empereur Napoléon III.
Seul un petit nombre d’invités seront présents du fait de la situation sanitaire et des mesures préventives à cause du conoravirus, dont Jacques Godfrain ex-ministre français de la Coopération internationale, l’éditeur français Jean Daniel Belfond, et le rédacteur en chef du site Intelligence of America Christian Gambotti.