États-Unis: le Golfe inquiet d’un retour à la diplomatie avec l’Iran
Nouvelle illustration d’un Moyen-Orient fracturé: si le retour à la diplomatie voulu par Joe Biden vis-à-vis de l’Iran satisfait certains pays comme l’Irak et le Liban, il en inquiète d’autres, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, en particulier. Riyad et Abu Dhabi, qui avaient misé sur une réélection de Donald Trump, espèrent que le président démocrate ne retournera pas à l’accord nucléaire de 2015 - duquel Trump s’est retiré - sans concession de leur voisin iranien. Ils risquent d’être déçus. Dans des confidences à l’éditorialiste du New York Times, Thomas Friedman, Joe Biden a hiérarchisé ses priorités: un retour à l’accord sur le nucléaire, et ensuite seulement d’hypothétiques négociations sur les autres menaces posées par Téhéran - ses missiles et son influence régionale, jugée déstabilisatrice. Or, a insisté Joe Biden, «la meilleure manière d’atteindre une certaine stabilité dans la région» est de s’occuper «du programme nucléaire» iranien.