L'Iran continue des transferts de centrifugeuses perfectionnées sous terre, selon l'AIEA
L'Iran a informé l'Agence internationale de l'Energie atomique de l'installation prochaine de trois "cascades" supplémentaires de centrifugeuses de type IR-2m, interdites par l'accord de 2015, sur son site souterrain d'enrichissement d'uranium à Natanz, a déclaré l'AIEA vendredi à ses Etats membres dans un rapport dont Reuters a eu connaissance.
"L'Iran a informé l'Agence que l'exploitant de l'usine d'enrichissement de combustible (FEP) à Natanz a l'intention de commencer l'installation de trois cascades de centrifugeuses IR-2m' à la FEP", est-il écrit dans ce rapport.
Ces cascades s'ajoutent à un premier ensemble de centrifugeuses de ce type déjà utilisé pour de l'enrichissement d'uranium sur ce site, précise l'AIEA, selon Reuters.
Dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire, dont l'Iran s'est progressivement affranchi après le retrait américain décidé par Donald Trump en 2018, les installations souterraines de Natanz ne doivent accueillir que des centrifugeuses IR-1 de première génération, moins efficaces. Téhéran n'est en outre autorisé à utiliser que ce type de centrifugeuses IR-1 pour enrichir l'uranium.
En fonction de son degré d'enrichissement, l'uranium peut avoir des utilisations civiles, comme la production d'électricité, ou militaires, pour le développement d'armements nucléaires.
En décidant de continuer à violer l'accord de 2015 malgré l'arrivée prochaine d'une nouvelle administration à Washington, l'Iran met la pression sur le président américain élu Joe Biden, qui entrera en fonction en janvier.
Ce dernier a déclaré qu'il ramènerait les Etats-Unis dans l'accord de 2015 si l'Iran en respecte à nouveau pleinement les termes.