Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

La sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice , rapporteure de la Commission d’enquête sur « l’évolution de l’extrémisme islamique et les moyens de le combattre » en visite au CEMO .

vendredi 27/novembre/2020 - 03:50
La Reference
Paris : exclusivité
طباعة

 

"La loi sur le séparatisme est le commencement de la fin pour les organisations extrémistes en France et à leur tête les Frères musulmans."

 

 

"Erdogan est l’ennemi numéro un de l’Europe et nous devons être plus clairs et fermes avec lui"

 

Pendant plus de trois heures et en présence du journaliste français Alexandre del Valle, rédacteur en chef du site Atlantico, et Ahmad Youssef, directeur exécutif du CEMO, a eu lien une discussion entre Abdelrahim Ali, président du CEMO, et Mme Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice française et rapporteur de la Commission d’enquête sur « l’évolution de l’extrémisme islamique et les moyens de le combattre ».

 

La rencontre a abordé divers sujets relatifs au danger des Frères musulmans en Occident, le rôle du Qatar dans le financement du terrorisme, ce que fait Erdogan en Europe, le rôle de certaines organisations des droits de l’homme soutenant les associations extrémistes, et la coopération franco-arabe dans le domaine de la lutte antiterroriste.

La sénatrice a salué le discours de Macron le 2 octobre dernier dans lequel il a présenté de nouvelles propositions de lois qui ont marginalisé le mouvement des associations des Frères en France, et elle a dit que la loi contre le séparatisme que Macron soumettra au Parlement pour discussion le 9 décembre prochain, est une première initiative qui liquidera ce problème récurrent dont souffre la France depuis vingt ans, mais elle a précisé que cela prendra du temps.

Elle a ajouté que Macron pensait que la France avait besoin de neutraliser la force de cette entité frériste qui sépare les musulmans des valeurs de la République.

De son côté, Abdelrahim Ali a affirmé, quant à lui,  que la crise dont parle le président français est le résultat de la confusion entre l’islam comme religion et les musulmans de France en tant qu'une des composantes de la société française qui doivent se conformer aux lois de la République . Lorsqu’il a dit que l’islam souffrait d’une crise dans le monde, ce qui a froissé les musulmans dans le monde, et a été bien exploité par les Frères, et il aurait mieux valu qu’il dise que l’islam a été pris en otage en France par le groupe des Frères, et que c’est cela la véritable crise de la France, a précisé Abdelrahim Ali.

Le preuve en est que les actes attribués aux musulmans qui ont évolué en opérations terroristes n’ont commencé que depuis les vingt dernières années, alors que de nombreuses générations de musulmans en France vivent depuis des dizaines d’années sans problème.

La sénatrice a répondu que cette analyse était parfaitement correcte  et que nous devions affronter ceux qui ont pris en otage l’islam pour servir leurs idées,  protéger les valeurs de la République et les imposer à tous ceux qui vivent sur notre sol tout en respectant toutes les religions.

Elle a ajouté qu’il fallait affronter l’extrémisme quelle que soit sa source, musulmane ou chrétienne, et qu’elle oeuvrait personnellement contre l’extrémisme sous toutes ses formes.

 

L’Egypte est un pays central dans la lutte contre le terrorisme

 

Sur la coopération arabo-française dans la lutte antiterroriste, la sénatrice a affirmé que l’Egypte était un pays qui possédait de nombreuses clés pour combattre le terrorisme et en particulier l’organisation des Frères musulmans, au Moyen-Orient, et qu’elle était importante pour la France, en tant que pays d’ancienne civilisation, avec un modèle remarquable de coexistence entre les religions, car les Coptes et les musulmans vivent en frères…

A la question sur le problème des organisations des droits de l’homme qui se compromettent dans leur travail avec le groupe des Frères et ceux qui les financent, la sénatrice a répondu que les Frères étaient nos ennemis à nous aussi et que malheureusement certaines organisations au nom des droits de l’homme faisaient des choses étranges, qui nuisaient à la sécurité nationale du pays et à ses orientations . De son côté, Ali a rappelé le communiqué du ministère français des Affaires étrangères sur l’enquête en cours en Egypte auprès du parquet sur des activistes qui sous prétexte de droits de l’homme de commettent des actes menaçant la paix dans le pays .La sénatrice a affirmé que ce n’était pas le rôle du ministère français des Affaires étrangères surtout qu’il ne possède pas les compétences pour juger une affaire dont il ignore les détails, et que cela concernait la sécurité intérieure de l’Egypte, et était une question de souveraineté. Ali lui a demandé quel était le rôle du Sénat pour ces choses, et elle a répondu que le Sénat avait un rôle important dans l’élaboration de la politique de l’Etat et de ses orientations . Nous avons pris des décisions contre les orientations de l’Etat français lorsqu’il s’est trompé en portant atteinte aux intérêts du peuple français, et qu’elle pensait que le ministère des Affaires étrangères dans sa critique de l’enquête auprès des citoyens égyptiens ne connaissait pas la réalité de son rôle, et qu’il ne devait pas critiquer le gouvernement égyptien, surtout qu’il travaille avec nous comme allié puissant contre le terrorisme .Dans les relations internationales, poursuit elle, la diplomatie doit définir les ennemis et les amis, et que les Affaires étrangères ignoraient la différence entre les deux et qu’elles devaient savoir qu’au nom des droits de l’homme, elles ne devaient pas faire n’importe quoi, surtout que les Frères utilisent les organisations des droits de l’homme dans leur intérêt, mais qu’il faut définir les priorités et les intérêts supérieurs des Etats et de la sécurité nationale, et qu’il faut respecter les spécificités de chaque pays .

 

Le Qatar et le financement du terrorism

 

Abdelrahim Ali a interrogé la sénatrice sur le rôle du Qatar dans le financement du terrorisme, et elle a dit :

Nous sommes gentils avec le Qatar car le gouvernement pense qu’il a besoin de lui, à cause des investissements, mais je pense qu’il menace la sécurité nationale française en soutenait les Frères musulmans.

Ali lui a interrogé si elle pensait que le Qatar jouait un rôle en France à travers les politiciens et les hommes de médias, comme on le dit, et la sénatrice a répondu qu’elle n’avait pas de preuve de cela, et que le système politique français était sous un contrôle strict et qu’elle-même, elle devait présenter un relevé de toutes ses dépenses et revenus et qu’ils nous demandaient des comptes pour 15 euros, ce qui est bien en France, et qu’elle ne pouvait donc pas parler d’un sujet sur lequel elle n’avait pas de preuve, car il est interdit d’obtenir un soutien des sociétés et de l’étranger depuis des années, ajoutant que le Qatar est plus intelligent que cela, et investit en France dans l’immobilier et le sport.

 

Le danger d’Erdogan pour l’Europe

 

Ali a demandé : suivez-vous les actions d’Erdogan en méditerranée et en Libye, et pourquoi la France ne fait-elle pas face avec force à ce brigandage d’Erdogan ?. La sénatrice a répondu qu’Erdogan était l’ennemi numéro un de l’Europe,  et qu’elle ne lui permettrait pas d’entrer dans l’Union européenne . Je fais partie des parlementaires refusant l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, dit elle . Nous   combattons Erdogan par tout les moyens .  Nous avons interdit , par exemple, l’organisation des « Loups gris » qui est l’un de ses bras en France, mais ce n’est pas suffisant, à mon avis, et nous devons être plus clairs et fermes avec Erdogan, car personne ne veut parler avec lui, et nous devons l’affronter fermement ici et au Moyen-Orient.

 

 

 

A la fin de la rencontre, la sénatrice et Abdelrahim Alibse sont mis d’accord sur la coopération commune et l’échange d’expertises avec le CEMO en tant que meilleur think tank arabe en Europe. Elle s’est félicitée des prochaines conférences et colloques du Centre et a affirmé : Nous travaillons avec le Centre contre les extrémistes et terroristes et membres de l’islam politique, ajoutant qu’elle avait lu les publications du CEMO et considérait qu’il était une force supplémentaire face à l’extrémisme et au terrorisme.

Et à la fin de la rencontre, Abdelrahim Ali a offert à la sénatrice quelques exemplaires de ses livres  traduits en français aux éditions de  l’Harmattan, en espérant de prochaines rencontres où seront discutés les actions du front international contre l’extrémisme et l’islam politique auquel participent nombres de journalistes, écrivains et chercheurs spécialisés dans ce domaine.

"