Irak : une nouvelle attaque de l’EI fait dix morts
Six militaires et quatre civils ont péri samedi soir dans une embuscade tendue par des djihadistes à environ 200 kilomètres au nord de Bagdad, selon des sources policières. La province de Salahaddin a décrété, dimanche 22 novembre, trois jours de deuil, tandis que certains dénoncent l’incapacité des forces irakiennes à éliminer les cellules clandestines du groupe Etat islamique (EI).
Trois ans après l’annonce de la victoire sur l’EI, le mode opératoire choisi reste sommaire : une bombe placée en bord de route a explosé au passage d’une voiture de civils et lorsque des policiers et des membres du Hachd Al-Chaabi – coalition de paramilitaires désormais intégrée à l’Etat – sont venus à leur rescousse, ils ont essuyé des tirs de djihadistes.
Onze Irakiens, dont des combattants du Hachd, avaient été tués il y a une dizaine de jours dans une attaque à la grenade sur un poste militaire à l’entrée ouest de Bagdad. Des bilans lourds dans un pays qui n’a pas connu d’attentat majeur depuis au moins trois ans. Toutes ces attaques se sont déroulées dans la grande ceinture sunnite autour de la capitale, où les troupes irakiennes mènent régulièrement des opérations de ratissage et affirment à chaque fois être parvenues à déloger de nombreux djihadistes.
« Echecs répétés de la lutte contre le terrorisme »
Pour Jamal Al-Dhari, un homme politique sunnite interrogé par l’Agence France-presse, cette embuscade « met en lumière les échecs répétés de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement de Moustafa Al-Kazimi doit sérieusement mettre en place une stratégie nationale (…) et arrêter de se contenter des commissions d’enquête », que les autorités annoncent créer après chaque incident.