Les élections générales au Burkina Faso sous la menace du terrorisme
Nul ne peut garantir la protection des bureaux de vote et des électeurs le 22 novembre. C'est particulièrement vrai au nord du pays. "Ça va être un défi immense", reconnaît à l'AFP une source proche des autorités. "Comment organiser une élection dans une zone où les attaques sont presque quotidiennes ?", renvoie comme en écho un expert en sécurité burkinabè. La dernière en date, une embuscade contre un convoi de l'armée le 11 novembre dans l'extrême nord du pays, s'est traduite par la mort de 14 soldats. Une attaque revendiquée par l'organisation Etat islamique.
1 500 villages ne voteront pas
Le Conseil constitutionnel a reconnu que l'élection ne pourrait pas se tenir sur près d'un cinquième du territoire en raison de la "présence de groupes terroristes dans les localités, l'absence de l'administration dans les zones affectées (et) l'abandon par les populations de leurs sites d'habitation". A cause de l'insécurité liée aux groupes jihadistes, près de 1 500 villages (sur plus de 8 000) ne voteront pas le 22 novembre, soit 17,7% du territoire national, a constaté le Conseil constitutionnel, peut-on lire sur Franceinfo.